Mesure - Près de 900 produits seront suspendus à l'importation dès janvier 2018 dans le cadre du nouveau dispositif d'encadrement du commerce extérieur. Il s'agit essentiellement des fruits secs, des fromages (produits finis), des fruits frais (à l'exception des bananes), des légumes frais (sauf l'ail), des viandes (à l'exception de certaines catégories, telles les viandes bovines), du thon, des dérivés du maïs, des préparations de viande, des chewing-gums, des bonbons et chocolats, des pâtes alimentaires, des viennoiseries et des dérivés de céréales. Il y a aussi les conserves de légumes, les tomates préparées ou conservées, les confitures, les gelées, les fruits conservés, les préparations alimentaires, les préparations pour soupes et potages, les eaux minérales, les papiers, le ciment, les détergents, les produits plastiques finis et semi-finis, les produits hygiéniques, le marbre et le granite, le papier hygiénique, des tapis, de la céramique finie, les glaces et verres, les moissonneuses-batteuses, les articles de robinetterie, les fils de câbles, les meubles, les lustres, les articles électroménagers et les téléphones mobiles. La facture d'importation de ces produits s'est établie à 1,5 milliard de dollars durant les 10 premiers mois de 2017, a fait savoir hier mardi le ministre du Commerce, en marge d'une réunion avec les cadres de son secteur. Mohamed Benmerradi a aussi fait part, lors de cette rencontre, d'autres mesures d'encadrement des importations à partir de l'année prochaine dans le cadre de la loi de finances 2018. Il est question, notamment, de l'élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, pour 10 familles de produits finis, ainsi que le relèvement des droits de douane, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis. Ces deux mesures permettront non seulement l'amélioration de la compétitivité des produits locaux par rapport à ceux importés, mais aussi la valorisation des recettes budgétaires sur les opérations d'importation de certains produits de luxe, a fait valoir le ministre. Selon lui, la mise en place de l'ensemble de ce dispositif vise surtout le rétablissement de la balance des paiements, dont le solde global a affiché un déficit de 11,06 milliards de dollars au premier semestre 2017, contre un déficit de 14,61 milliards de dollars au même semestre de 2016. Interrogé sur le sort des licences appliquées aux véhicules, le ministre a indiqué que le secteur national de montage de véhicules devrait fournir 150 000 véhicules, ajoutant que dans le cadre de la régulation de ce marché, il serait «possible» d'ouvrir des contingents pour les véhicules mais «en cas de nécessité seulement». Selon ses pronostics, les importations globales devraient atteindre à la fin 2017 les 45 milliards de dollars contre 46,7 milliards de dollars à fin 2016, tandis que pour l'année 2018, la facture d'importation devrait baisser à 30 milliards de dollars.