Arrivée-départ - La fin de l'année coïncide toujours avec celle des bilans, comme celui de la Fédération algérienne de football (FAF) par laquelle des hommes sont passés. La Fédération algérienne de football (FAF) boucle l'année 2017 avec à sa tête le président Kheireddine Zetchi qui, lui, n'a pas encore fêté une année de gestion du sport-roi national. Mais en dix mois à la tête de cette fédération, il s'est passé beaucoup de choses, avec évidemment des hauts et des bas. Mais l'un des constats qui frappe cette première partie du règne de Zetchi, ce sont tous ces hommes qui n'ont pas fait long feu dans le sillage de la fédération, qu'ils soient parmi ceux hérités de l'ancienne équipe fédérale ou bien parmi ceux choisis par le président lui-même. Est-ce un mauvais casting ou un héritage incompatible ? Chacun ira de sa lecture et de son analyse, mais ce qui est certain c'est que l'équipe qui entourait le président au départ de son mandat est en train de changer. Dès son élection, Zetchi a été soumis à une forte pression, notamment en ce qui concerne un certain nombre de dossiers dont celui de l'équipe nationale. Et au moment où l'opinion s'attendait à un nom «clinquant» pour reprendre les rênes des Verts, c'est un inconnu au bataillon qui débarque à Alger : Lucas Alcaraz. Ne connaissant pas la langue de Voltaire et ne faisant pas l'unanimité auprès d'un environnement qui bouillonne, le technicien espagnol venu de Malaga ne fera pas long feu et prendra ses valises au soir d'une seconde défaite contre la Zambie, la quatrième de rang pour l'équipe nationale en éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Alcaraz sera imité par d'autres hommes désignés ou trouvés en place par le président Zetchi. Auparavant, il y a eu Ahmed Yahiaoui, secrétaire général de la FAF, remplacé par Mohamed Saâd qui assumait les fonctions de responsable de la division communication. Le directeur technique national (DTN) Fodil Tikanouine, choisi en avril dernier et contre toute attente à la place de Toufik Korichi, ne passera pas l'année puisqu'il laissera sa place dès l'automne, après quelques mois de bricolage et une altercation avec Abdelkader Horr, au cheikh Rabah Saâdane. Sans faire trop de bruit, le directeur du Centre technique national de Sidi Moussa, M. Djefafla, est également éconduit pour des raisons encore obscures, mais certainement liées à une mauvaise gestion de cette infrastructure. Les départs des «hommes» du président ne s'arrêtent pas là, puisque Mohamed Mecherara, le premier conseiller du président annoncé officiellement au lendemain de l'élection de Zetchi, claque la porte lui aussi, exprimant son désaccord avec Rachid Gasmi, désigné responsable de la DCCG (direction de contrôle de gestion des clubs, appelée DNCG) et surtout sa méthode de faire. Ce départ n'a pas plu au président Zetchi qui misait beaucoup sur l'expérience et le vécu de l'homme pour relancer la machine de l'accompagnement des clubs. A. Salah-Bey l Pour sa part, bien qu'embarqué dans l'équipage de Zetchi dès le départ, Djahid Zefzef, responsable administratif et chargé des finances de la fédération, quitte lui aussi le navire. Certes très occupé par ses nouvelles fonctions à la tête du groupe AGRO-Logistiques relevant du secteur marchand du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Zefzef a fini par entériner une décision qui était dans l'air depuis le départ de Mohamed Raouraoua. Et c'est Rachid Gasmi - encore lui - qui est désigné à sa place, au détour de la réunion du Bureau Fédéral qui s'est tenu hier au CTN de Sidi Moussa. En somme, plusieurs hommes sont passés par la FAF en quelques mois, ce qui fait dire à certains que Zetchi est un «dévoreur» d'hommes justement, alors que d'autres estiment, au contraire, qu'il s'agit d'une décantation naturelle imposée par des impératifs de gestion et de pratique sur le terrain de la gouvernance de la FAF. L'avenir nous le dira. A. S-B