Bilan n Plus de 1 000 milliards de dinars de microcrédits ont été accordés par les banques publiques aux micro-entreprises, depuis la mise en place des dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes jusqu'à septembre 2017. Ce chiffre a été communiqué hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors d'un atelier sur la microfinance, organisé par l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) dans le cadre des ateliers Expofinances 2017, en marge de la Foire de la production algérienne. Sur l'ensemble de ces crédits bancaires, plus de 800 milliards de de dinars (mds DA) ont été octroyés par les banques à 370 000 micro-entreprises créées dans le cadre du dispositif de l'Ansej, a précisé Mourad Zemali. En outre, 141 000 micro-entreprises, créées dans le cadre du dispositif de la Cnac, ont bénéficié d'un montant global de 322 mds DA de microcrédits bancaires. Ces financements, qui ont ainsi profité à plus de 500 000 bénéficiaires, ont permis la création, depuis leur lancement jusqu'à fin septembre 2017, de plus de 1,2 million d'emplois, et ce, uniquement pour la phase du début d'activité. Pour ce qui est de l'Angem, elle a permis, à ce jour, l'octroi de 800 000 financements composés de 600 000 financements directs et de 200 000 financements triangulaires (Angem-banque-promoteur), a fait savoir son directeur des études et des systèmes d'information. Dans le cadre de ces trois dispositifs, le financement bancaire peut atteindre 70% du coût du micro-projet, auxquels d'ajoutent 29% au titre de l'aide de l'Etat, alors que l'apport exigé du détenteur du projet n'excède pas 1%. Selon M. Zemali, il y a une «amélioration» sensible du niveau de remboursement des microcrédits, qui s'est situé à un taux de 70% en 2017, contre une moyenne de 50% durant les dernières années. Questionné par l'APS sur la capacité de l'Etat à poursuivre, à moyen terme, l'effort social exprimé à travers les dispositifs de soutien de l'emploi sur fonds de recul des recettes financières, il a affirmé, qu'au contraire, ce sont là des dispositifs «idéaux» pour l'après-pétrole. ces dispositifs, en dépit du coût supporté par le Trésor pour bonifier les taux d'intérêts bancaires ou pour effacer les intérêts et les pénalités de retards, «développent l'esprit d'entrepreneuriat chez les jeunes et les encouragent à créer leurs propres entreprises loin des recettes pétrolières». De son côté, le président de l'ABEF, Boualem Djebbar, a indiqué que les microcrédits représentent 15% de l'ensemble des crédits bancaires accordés au secteur privé en 2017. Il a aussi observé une baisse du nombre des microcrédits accordés durant 2017 par rapport aux années précédentes, et ce, du fait d'une meilleure coordination entre les banques et les agences concernées pour éviter de financer des activités saturées qui compromettent la solvabilité des jeunes emprunteurs.