Pathologie - L'Algérie enregistre chaque année 12 000 nouveaux cas de cancer du sein. Une pathologie beaucoup plus visible en âge avancé que chez les sujets jeunes, selon les experts. «Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est en évolution sans précédent dans diverses régions du monde représentant la moitié des cas de cancers affectant les femmes et le quart des autres types de cancer chez les deux sexes", a indiqué hier le Pr Zitouni en marge des travaux d'un séminaire algéro-français sur le cancer et les maladies gynécologiques et obstétriques. A cette occasion, il a valorisé la prise en charge de cette maladie en Algérie, basée surtout sur la prévention et le dépistage précoce du cancer du sein, ainsi que la maitrise des méthodes de traitement moderne à base de radiothérapie et chirurgie de pointe. "Les statistiques régionales et mondiales ont placé l'Algérie, en 2017, dans le groupe des pays développés dans le domaine de prise en charge du cancer du sein, de même que pour les autres types de cancer», a-t-il a jouté justifiant cela par la volonté politique et la disponibilité de grands moyens dans ce domaine. Pr Zitouni a aussi mis en valeur l'importance du plan de lutte anti-cancer (2015-2019) du cancer du sein, appelant à davantage d'efforts par différents acteurs afin de promouvoir la prévention et le dépistage précoce de la maladie. Au passage, il a exhorté les femmes âgées de 45 à 65 ans à faire des tests périodiques de mammographie, soulignant que ce cancer, à l'instar des autres cancers, est plus visible en âge avancé que chez les sujets jeunes. La mortalité due au cancer devrait être réduite à 10%, dans le cadre de la mise en œuvre du plan anti-cancer (2015/2019), a estimé par ailleurs le Professeur Messaoud Zitouni. «Notre objectif est d'arriver à diminuer le taux de la mortalité due au cancer à 10% après l'achèvement du plan anti-cancer», a-t-il souligné. "Cet important plan national avance selon la logique qui lui a été dictée par le comité du pilotage créé par le Conseil des ministres", a fait savoir le même spécialiste, notant que le plan en question donne les mêmes indicateurs d'amélioration observés dans les pays développés. A ce titre, le coordinateur du plan national anti-cancer a rappelé qu'en Algérie, les infrastructures dédiées aux actions anti-cancer ont été triplées durant ces cinq dernières années. Il a également fait état d'une large ouverture par les praticiens aux spécialités factuelles liées au cancer, maladie considérée comme un problème de santé publique majeur. Il a néanmoins souligné la nécessité d'assurer davantage de coordination entre les différents acteurs scientifiques car l'amélioration de la prise en charge du malade atteint de cancer nécessite un grand travail de complémentarité multidisciplinaire. Le Pr. Zitouni a insisté pour que le fonds spécial pour la lutte contre le cancer, disposant de dizaines de milliards de dinars soit utilisé le plus rapidement. L'Etat a consenti au plan anti-cancer 2015/2019, une enveloppe de 185 milliards de DA.