Blocage - La coordination de wilaya de Tizi Ouzou de la Fédération nationale des parents d'élèves a réitéré, hier, son appel au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) à reprendre les cours. «Nous invitons le Cnapeste, qui est entré en arrêt de travail illimitée depuis le 20 novembre dernier, à faire preuve de sagesse et à céder un peu, en gelant sa grève pour se mettre autour d'une table des négociations avec les autorités compétentes dans le but de trouver une solution à ce conflit qui n'arrange personne et qui pénalise nos enfants qui sont totalement démotivés" a souligné Lahcène Ali, coordinateur local de la Fédération nationale des parents d'élèves. Inquiets quant à la scolarité de leurs enfants, des représentants d'associations de parents d'élèves se sont réunis dans la matinée à la direction de l'éducation pour tenter de trouver une issue à ce conflit. Lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence du directeur local de l'éducation, Ahmed Lalaoui, les parents d'élèves ont exprimé leur inquiétude quant à l'avenir de leurs enfants qui risquent de perdre l'année scolaire à cause de cette grève. Ils ont donc décidé, à l'issue de cette rencontre, de tenter encore une fois de convaincre le Cnapeste, qui réclame le départ de deux responsables de la Direction de l'éducation suite à «l'agression d'une enseignante par un agent de police dans les locaux de la Direction de l'éducation en présence de ces deux responsables», selon ce syndicat, de cesser cette grève afin d'éviter de «prendre en otage les élèves». Cette Fédération qui s'est engagée dans une démarche de médiation entre le Cnapeste et la direction de l'Education, dans le but de faire cesser cette grève et éviter de nuire à la scolarité des enfants, a déjà organisé des actions dans ce sens dont la marche du 25 décembre dernier qui a mobilisée parents d'élève et élèves, qui ont exprimé leur crainte d'aller vers une année blanche. Lors de cette réunion, le directeur de l'Education a réaffirmé sa disponibilité à discuter avec les grévistes autour de "propositions constructives" allant dans le sens du règlement de ce conflit et de la reprise des cours, prévenant que d'autres mesures réglementaires, en plus de celles déjà appliquées dont le non versement du salaire du mois de décembre, seront prises à l'encontre des grévistes s'ils persistent dans leur position car, selon lui, «on ne peut payer quelqu'un qui ne travaille pas».