Vestiges L?exposition «Pharaon» qui se tient à l?Institut du monde arabe (IMA) de Paris, permet au grand public de découvrir les multiples facettes de l?histoire de l?Egypte antique. Le visiteur débute sa tournée par la galerie des portraits, dont ceux d?Hatcepsout (fille du pharaon Thoutmosis), du colosse de Toutankhamon (3 mètres et quatre tonnes), d?Aménophis 3 qui a régné près de 40 ans (1391-1353 av. J-C)? Au total, ce sont 15 statuts qui sont exposées à l?IMA, permettant au visiteur d?appréhender 3 500 ans d?histoire depuis l?époque des grandes pyramides jusqu?à la période gréco-romaine. La section «Images et symboles de la monarchie» montre, à travers plusieurs modèles, les différentes images représentant et symbolisant le pharaon. Il est représenté en tant que chef de guerre et en monarque absolu à la tête d?un Etat centralisé. Parmi les 200 ?uvres exposées à cette occasion, provenant pour l?essentiel du Musée égyptien du Caire et du Louvre (Paris), une bonne partie est regroupée dans la section «Palais». Des palais royaux de cette époque antique, il ne reste que très peu de chose, car, explique-t-on, «ces bâtiments de brique crue n?ont pas résisté au temps. Des éléments épars provenant des fouilles et les représentations de ces palais figurant parfois sur les murs des chambres funéraires donnent une image de ces résidences, à la fois cadre de vie de la famille royale et lieu de pouvoir», lit-on dans la note de présentation de cette section. On y trouve un coffret, le lit de Toutankhamon, des fresques murales, des boucles d?oreilles, une cuillère à fard et une statue de reine. La visite se termine par des merveilles en or et en pierres semi-précieuses du trésor de Tanis et sa pièce maîtresse, le masque funéraire de Psousennes1er. Cette section marque la fin de l?empire et annonce la troisième période intermédiaire. Parmi les pièces qui y sont présentées, on citera les doigts en or de Psousennes 1er, utilisés lors du processus de momification, le sarcophage, les serviteurs magiques, un collier protecteur et le masque de Psousennes 1er. «L?exposition veut donner à voir la double nature du pharaon, l?opposition entre la fonction et la personne, dualité désormais classique pour les égyptologues, mais peu connue du public», souligne le commissaire scientifique de cette exposition, qui restera ouverte jusqu?au 10 avril 2005. Cette manifestation est accompagnée de plusieurs activités scientifiques et culturelles dont des conférences sur le thème, une exposition de livres, des concerts de musique ainsi que des ateliers artistiques.