Résumé de la 2e partie Mohamed, après douze années d'absence, redécouvre sa ville et ses parents. Il a eu de la peine à sortir de chez sa tante Sadjia. Elle l'a retenu à déjeuner, ce qui lui a permis de revoir son mari, l'oncle Lhocine, et surtout sa fille, Rima. En fait, il l'a vite compris, la tante voulait surtout qu'il voie sa fille. Il a connu Rima alors qu'elle n'était qu'une enfant ; aujourd'hui, c'est une femme accomplie. Certes, on ne peut pas dire que ce soit une belle fille, mais elle a beaucoup de charme et de classe. Il s'est senti gêné quand sa tante lui a demandé ce qu'il pensait d'elle. Sa réponse, en fait arrachée, «elle est jolie», a semblé faire plaisir à la mère, à la fille et même au père ! Il a promis de repasser, sans fixer toutefois de rendez-vous. Se marier ! Ses deux s?urs, Yamina et Zohra, qu'il a revues, l'ont également incité à se marier. Bien sûr, elles comprennent qu'il soit encore attaché à la mémoire de Leïla, mais elles pensent, elles aussi, qu'il doit refaire sa vie. Refaire sa vie comme s'il l'avait déjà faite une première fois ! Il devait épouser Leïla, mais l'accident s'est produit au moment où il ne s'y attendait pas et elle est morte? Il se rappelle de ces moments terribles. Une vitesse folle sur la route, un choc, une douleur et il s'est réveillé sur un lit d'hôpital, une jambe et un bras dans le plâtre. Sa première pensée est pour Leïla. Il regarde sa mère et ses s?urs à son chevet et demande : «Et Leïla ?» Comme elles baissent les yeux, sans rien dire, il comprend. «Je l'ai tuée», s'est-il écrié en perdant connaissance. Cette idée va le poursuivre au point qu'il ne rendra même pas visite aux parents de la malheureuse. Une fois remis du choc, il se fait établir un passeport et s'enfuit à l'étranger. C'est à peine si, de temps à autre, il téléphone pour donner de ses nouvelles. C'est par téléphone aussi qu'il apprend la mort de sa mère... Sa mère morte, il décide de ne plus retourner au pays. Il va réussir dans sa vie professionnelle, créant même une entreprise. Et ce sont les affaires qui vont le ramener en Algérie. Ses s?urs l'ont supplié de résider chez elles, mais Mohamed a préféré aller à l'hôtel. Il n'a même pas voulu aller dans l'appartement familial, fermé depuis la mort de sa mère. Il regarde l'heure : son rendez-vous d'affaires n'a lieu que dans une heure et demie. Il a encore le temps de flâner dans la ville. Il marche donc, redécouvrant les rues qu'il a fréquentées. Il rencontre de vieilles connaissances. On l'invite à prendre un pot, mais il refuse : ce sera pour une autre fois. Il marche donc... Brusquement, il s'arrête, le c?ur battant. Cette jeune femme qui avance est... Leïla. Elle passe devant lui, il la regarde attentivement et pousse un petit cri : ? Leïla ! La jeune femme le regarde. ? Leïla ! dit-il encore. ? Vous vous trompez, monsieur, dit-elle, je ne m'appelle pas Leïla. Elle lui sourit et s'en va. Il s'arrête, assommé. Puis se rendant compte que la jeune femme va disparaître, peut-être pour toujours, il prend la décision de la suivre... (à suivre...)