Résumé de la 14e partie n Zoulikha est une marieuse, elle est sollicitée par toutes les femmes qui ont des filles. Elle est, cette fois-ci, sollicitée par une parente. Les jours suivants, elle trouve un prétexte pour aller rendre visite à la grand-mère, Mériem. Il y a longtemps qu'elle ne l'a vue, mais comme elle est vieille, elle prétend qu'elle a appris qu'elle est malade. — Je n'ai pu m'empêcher de venir te voir ! — C'est gentil, dit Mériem — Et puis, je voulais prendre aussi des nouvelles des autres membres de la famille. — Tout le monde va bien ! — Et ton mari ? — Il a toutes les maladies de la vieillesse, mais grâce à Dieu, il se maintient… De toute façon, je ne pourrais pas m'occuper de lui ! Zoulikha saute aussitôt sur l'occasion. — C'est vrai que tu es malade et seule ! — Hélas, peu de gens s'en rendent compte ! — Depuis que les filles de ta défunte belle-fille se sont mariées, tu es seule à la maison… Ton fils, s'est, bien sûr, remarié et vit avec son épouse ! — Il ne vient même pas voir ses enfants ! — Cela ne fait rien, tu t'en occupes merveilleusement bien ! — Mais maintenant, je suis fatiguée… Il me reste Rachid, mais Rachid est un homme… Il est presque tout le temps dehors ! — Il faut le marier ! — J'y pense… Une fois encore, Zoulikha ne laisse pas échapper l'occasion. — Tu sais qui j'ai rencontré, l'autre jour ? La cousine Fatma ! — Ah, je l'ai vue il y a quelques jours, elle me rend visite avec sa fille, Zohra… — Cette fille… Une pure merveille de la nature ! — Elle paraît très serviable… — Serviable seulement ? elle est belle, intelligente et, comme on dit, chaque doigt possède un métier ! — C'est ce que sa mère dit… — Elle le dit et c'est la vérité ! Je suis allée chez elle, j'ai à peine exprimé l'envie de mhadjebs, qu'elle a pris une terrine, l'a remplie de semoule et s'est mise à pétrir… Au bout d'un instant, j'ai eu droit à de délicieux mhadjebs… — C'est comme ça ! — Oui, et puis, on m'a retenue à déjeuner… Il y avait du couscous qu'elle avait préparé… Ah, mon Dieu, le doux fumet… La graine roulée avec délicatesse… Les légumes… La viande… Un vrai régal ! — Je t'envie… Voilà longtemps qu'on n'a mangé de couscous… — Ah, oui, tu peux m'envier ! (à suivre...)