Complexe Deuxième minute du temps additionnel : interceptant une passe en retrait catastrophique de Lizarazu vers Barthez, Bernard Mendy crucifie l'OM. Le match entre Marseille et Paris, au Vélodrome, a été presque aussi indécis et ne s'est dénoué en faveur des Parisiens que dans les toutes dernières minutes (3-2). Les Marseillais, piqués au vif après avoir concédé dimanche en championnat (2-1) leur septième défaite de suite face aux Parisiens, ont pourtant mené 2-0 et cru pouvoir prendre, enfin, leur revanche. Mais ils sont décidément maudits, car ce Paris SG, pourtant venu avec une équipe «bis», a vraiment de la ressource et, après un doublé de Branko Boskovic qui l'a remis en course, il a renversé la vapeur par Bernard Mendy qui a provoqué la colère du stade Vélodrome, qui réclame en coeur la démission du président marseillais Christophe Bouchet. Sans un mot, l'homme quitte la tribune présidentielle, suivi par le manageur général Pape Diouf, un regard vers les supporteurs enragés qui lui jettent des insultes de l'autre côté de la barrière de la tribune présidentielle. Des coups de poings volent parmi ces hommes en colère. Trois stadiers marseillais sont blessés dans la cohue, dont l'un est conduit à l'hôpital, selon le responsable de la sécurité Guy Cazadamont, nécessitant l'intervention des CRS qui l'évacuent vers la sortie. Les forces de l'ordre interviennent aussi pour mettre fin aux échauffourées venus du virage nord, où les demandes de démission sont lancées à l'aide de multiples porte-voix. Dans la tribune voisine, les quelque 300 supporteurs parisiens jubilent. Le stade était pourtant totalement acquis à l'OM dès les premiers instants, respectant l'appel à la mobilisation générale lancé par voie de presse lundi, par Bouchet, Diouf et l'entraîneur José Anigo. Le président marseillais avait qualifié «d'inadmissible» le comportement de l'équipe à Paris, dimanche, où l'OM avait chuté en championnat à 11 contre 10 (2-1). «Ce ne sont pas les supporteurs qui gèrent le club», a rétorqué Diouf, seul dirigeant marseillais à se présenter devant la presse à l'issue de la huitième victoire consécutive de Paris contre l'OM, évoquant toutefois un «coup de bambou». Pendant ce temps là, les joueurs marseillais ont pour consigne d'attendre un moment dans le parking où sont garés leurs véhicules avant de quitter le stade. Ils emprunteront un itinéraire sécurisé inhabituel, pour éviter de croiser les supporteurs.