Résumé de la 1re partie Les témoins se succèdent et ne tarissent pas d?éloges en évoquant la générosité de la victime? Les premiers à témoigner sont les proches du défunt. Ainsi se succèdent frères, belles-s?urs, amis intimes du couple, voisins et tous ont du mal à retenir leurs larmes mais aussi leur mépris envers la «meurtrière». «Aïssa était un homme bon et généreux. Il lui a offert une vie de princesse : une grande voiture de marque pour son anniversaire, des bijoux, des voyages au bout du monde? ? Elle ne manquait de rien, Monsieur le président. Elle vivait dans un appartement luxueux, à Kouba, et le défunt vivait pour lui faire plaisir? Tout ce qu?il lui offrait venait de l?étranger? ? Avant le drame, il venait de lui offrir une voiture de luxe et des bijoux à faire pâlir d?envie !? Pour le remercier, elle l?a assassiné !» A ce moment-là, Samia garde encore la tête baissée et n?ose affronter le regard chargé de haine que lui lancent les témoins à charge? «Comment vous êtes-vous connus ? ? J?étais sa secrétaire personnelle, monsieur le président. Nous nous sommes aimés sincèrement? _ Que s?est-il passé exactement ce jour-là ? ? Je me trouvais confortablement installée face à la télévision lorsque Aïssa a provoqué une grande dispute à cause d?un haut de survêtement que j?avais oublié de laver. Il m?a même frappée? Puis, une heure plus tard, il s?est excusé et nous a demandé de nous préparer, les garçons et moi, car il nous invitait à dîner dans un restaurant chic à Staouéli. J?ai fumé une cigarette et nous sommes partis. ? Accusée, continuez, je vous prie. ? C?est que, monsieur le président, il m?est difficile de me rappeler ces moments tragiques.» Après un long silence que les membres de la cour respectent, Samia reprend d?un ton nerveux : «Alors qu?il conduisait, je lui ai demandé pour quelle occasion il nous invitait à dîner dehors? Sa réponse m?a anéantie : ?Je ne t?emmène pas dîner, mais faire la connaissance de celle que je vais bientôt épouser? Tu n?es rien à côté d?elle?, m?a-t-il lancé sur un ton sarcastique. Je l?ai supplié, j?ai pleuré. J?étais hors de moi. Je me sentais humiliée !» L?accusée, les yeux toujours rivés au sol, garde de nouveau le silence. Mais cette fois-ci, quelques larmes lui échappent? «Je n?aspirai qu?à me venger, mais je n?ai à aucun moment pensé à le tuer. Je le jure !» (à suivre...)