Résumé de la 121e partie n La justice reproche à Marie d'avoir causé la mort de onze personnes : des membres de sa belle-famille, ses parents et des amis ! Jusque-là, il n'était question que de rumeurs. Mais à la mort de Léon, un témoin, madame Pintou, qui fréquente le couple, affirme avoir reçu des confidences : Léon aurait mangé du potage dans lequel il y avait déjà un liquide ! Et cette fois-ci, la rumeur est entendue par les autorités qui décident d'agir. L'instruction va durer deux années et sept mois. Toute la vie de Marie Besnard et de ses proches devient publique. Le premier procès s'ouvre à Poitiers le 20 février 1952. En France comme ailleurs on parle de la première «serial killer» française : une tueuse en série… Les cadavres, dont les décès sont attribués à Marie, contiennent tous de l'arsenic. Ainsi, on a retrouvé dans le corps de son premier mari 60 mg de poison, 36 mg dans celui de son père, 48 mg dans celui de sa mère… Le magistrat instructeur va retenir contre l'accusée deux mobiles l'ayant poussée à agir : d'abord l'argent puisque Marie va collecter tous les héritages de ses parents et de sa belle-famille ainsi que la passion… Nous avons vu que Marie aimait son cousin et premier époux, Auguste, et, apparemment, elle ne connaissait pas d'autres amours. Mais voilà qu'on lui découvre une passion : elle aurait eu une liaison intime avec un Allemand, qu'elle aurait par la suite hébergé, en le recrutant comme domestique. Elle aurait tué son mari pour pouvoir profiter de son amant ! Le premier jour du procès est consacré aux accusations portées contre Marie Besnard. Puis, c'est le défilé des témoins qu'on écoute, mais qui n'apportent aucune preuve. C'est ainsi qu'on entend les fossoyeurs. — moi, dit l'un d'eux, on me demande d'enterrer quelqu'un, je l'enterre, je suis payé pour cela ! Un autre témoigne. — moi, j'ai enterré Marie-Louise Labrèche, puis la famille m'a demandé de déplacer le cercueil ! — et pourquoi donc ? demande le juge ? — pour gagner de l'espace. Le croque-mort fera même de l'humour. — moi, je n'ai pas à me plaindre, les Besnard sont mes meilleurs clients ! Les voisins vont accabler Marie. — j'ai souvent entendu Léon dire qu'il finirait par étrangler son père… Il paraît qu'il le faisait travailler mais ne le payait pas ! Une autre intervient. — mais c'est la sœur, Lucie, que l'on a retrouvée pendue ! — et vous pensez qu'elle a pu être étranglée par son frère ou sa belle-sœur ? — oh, oui, monsieur ! Et de se lancer dans un récit qui frise l'hystérie. — le défunt père a laissé un coffre plein d'argent qu'il a confié à sa fille… — comment pouvez-vous l'affirmer ? — tout le monde en parle ! — il nous faut des faits, pas des rumeurs ! tonne le juge. (à suivre...)