Résumé de la 1re partie Hassen est un voleur, mais il est incapable de faire du mal à qui que ce soit? Il est, pourtant, accusé de meurtre? Les larmes aux yeux, l?accusé crie son innocence. Il est vrai que les charges retenues contre lui sont accablantes, mais aucune preuve ne montre qu?il est réellement l?assassin, pourtant, le jeune homme se voit condamné à 15 années de réclusion criminelle, bénéficiant de larges circonstances atténuantes vu ses conditions sociales. Les choses auraient pu en rester là, mais ne dit-on pas que parfois, la vie nous réserve des surprises au moment où l?on n?espérait plus rien. Ainsi, une semaine après le procès du présumé assassin, la visite d?un jeune homme, la trentaine, va tout chambouler? Un jeune homme qui fait une drôle de révélation aux enquêteurs de police : «Hassen n?a pas tué cette pauvre femme. L?assassin n?est autre que son mari et je vais vous le prouver. J?habite la villa d?à-côté. Ce soir-là, j?ai tout vu, tout entendu, mais j?ai préféré me taire, car ma s?ur est la maîtresse du docteur N. G., l?époux de la défunte.» Une autre piste, une autre enquête et on apprend sur N. G. des choses qui sont loin d?être dépourvues d?intérêt. D?abord, ce n?est pas sa fortune, mais celle de sa femme. Mais ce n?est pas tout. N. G. a une maîtresse, Rym B., 28 ans, une fort jolie fille qui habite le quartier et qui avait l?indélicate manie de tenir un journal intime. Le lendemain du drame, elle y avait, malencontreusement, écrit noir sur blanc : «N. a tué sa femme. Il vient de me l?avouer. C?est terrible.» Une déclaration qui atterrit entre les mains du frère aîné, et ce, outre son accablant témoignage lors de l?arrestation de N. G. et de son long procès. «Cette nuit-là, je fumais une cigarette dans un coin obscur du balcon de ma chambre. Vers minuit, j?ai vu une ombre se faufiler hors de la villa. L?ombre courait à perdre haleine. J?ai compris qu?il s?agissait d?un voleur que mon riche voisin venait de surprendre. Quelques minutes plus tard, des cris d?horreur me parvenaient de chez mes voisins. Puis, plus rien. Le silence absolu. A croire que mon imagination me jouait des tours. Puis, j?ai vu N. G. sortir de nouveau de chez lui. Il avait un sachet à la main qu?il a déposé dans la malle de sa voiture. Un grand sachet en plastique. Il est parti à bord de son véhicule et n?est revenu qu?aux environs de 2 heures du matin. Deux jours plus tard, je suis tombé par hasard sur le journal intime de ma jeune s?ur. je me doutais déjà qu?elle couvait un secret. J?ai été choqué du contenu, y compris de sa relation avec l?assassin, j?ai eu peur?» Tout y est : une jeune et belle maîtresse qu?il rêve d?épouser, une femme vieillissante riche dont il ne peut divorcer tout de suite sous peine de tout perdre et une fortune fort alléchante ! Excellent mobile d?un meurtre masqué. Un chef-d??uvre de sang-froid. Après avoir été bousculé par le jeune voleur, N. G. se précipite chez lui et trouve sa femme encore endormie. Sur la table, les bijoux ont disparu. Alors, il a une idée : il faut saisir cette occasion unique, il prend l?oreiller et étouffe la malheureuse femme ; comme elle résiste un peu, il s?arme d?un couteau et lui assène plusieurs coups, hélas, fatals ! Il se débarrasse de l?arme du crime en la jetant dans un tas de détritus, enveloppée dans un gros sac en plastique. Le coupable ne peut être que l?infortuné voleur. Un crime pareil ne se refuse pas et on ne le reporte pas. Le juge d?instruction a décidé de libérer Hassen D. sur le champ, Rym B. est acquittée et N. G. condamné à la perpétuité.