Indiscrétion La possible nomination de Mme Condoleezza Rice a été dévoilée hier soir par deux hauts responsables de l'Administration Bush et devrait être annoncée officiellement dans les jours à venir. Ce changement à la tête de la diplomatie intervient juste après la réélection de George W. Bush pour un second mandat, alors que Washington fait face à de nombreux dossiers brûlants, dont l'Irak et la nouvelle donne au Proche-Orient après la mort du leader palestinien Yasser Arafat. Il est utile de rappeler que Rice est la deuxième femme à prendre la direction du département d'Etat après Madeleine Allbright. Elle est une conseillère très écoutée par le président américain, mais elle est surtout une amie personnelle qui le suit pratiquement partout. Experte de l'Union soviétique, elle parle couramment le russe, c'est à ce titre qu'elle est entrée au NSC sous la présidence de George Bush père (1989-1993). Ce dernier, peu au fait des relations internationales, l'avait ensuite appelée pour être sa conseillère diplomatique lors de sa campagne électorale victorieuse en 2000 avant de la nommer après son élection à la tête du NSC. Rompue aux dossiers difficiles et aux circonstances exceptionnelles, elle a dirigé le NSC, créé en 1947 pour coordonner les relations entre la Maison-Blanche, le département d'Etat, celui de la Défense, et les services de renseignement, actuellement en pleine réorganisation. Quant à Colin Powell, 67 ans qui vient donc de démissionner, il était considéré comme un élément pragmatique au sein du gouvernement Bush durant 4 ans. Il a déclaré hier devant la presse qu'il avait toujours voulu «ne servir qu'un mandat», laissant comprendre qu'il n'avait pas envisagé de rester après la réélection de Bush. Il précisera : «Mon départ n'empêche rien. Nous allons continuer d'aller de l'avant. C'est la politique du président qui est appliquée, pas celle de Colin Powell.» Rice lui succédera pour continuer l??uvre de Bush sur la scène politique internationale.