Rendez-vous Le festival du théâtre euroméditerranéen, qui se tient en Italie, regroupera 18 pays avec, à l'affiche, une trentaine de spectacles de théâtre, musique, danse et cinéma. Une représentation de la pièce théâtrale Nessin oua Salatin, du regretté dramaturge Abdelkader Alloula, sera proposée par la troupe du Théâtre régional d'Oran (TRO) les 15 et 16 décembre prochain au Piccolo Teatro de Milan (Italie), a-t-on appris auprès du directeur de cette structure culturelle, Azri Ghaouti. Cette comédie sera proposée dans le cadre de la participation algérienne à l'édition 2004 du Festival du théâtre euroméditerranéen qu'organisera la ville italienne, a indiqué la même source. M. Ghaouti, qui a assuré la mise en scène de cette production, a indiqué que la présence de sa troupe à cet événement constitue «le point de départ d?un programme d'échanges culturels mis en ?uvre entre l'Algérie et l'Italie et élargi à toutes les disciplines artistiques». Le festival italien regroupera 18 pays avec, à l'affiche, une trentaine de spectacles de théâtre, musique, danse et cinéma qui seront donnés dans les trois espaces qui accueilleront les festivités (Teatro Strehler, Teatro Grassi et Teatro Studio). Premier théâtre populaire de Milan, le Piccolo Teatro, faut-il le rappeler, a été fondé en 1947 par Giorgio Strehler et Paolo Grassi. Egalement appelé Théâtre d'Europe, il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus prestigieux au monde. C'est dans l'objectif de modernisation de la commedia dell'arte que fut créé le Piccolo Teatro, selon M. Ghaouti, qui garde encore en mémoire l'invitation adressée par le regretté Alloula à Strehler en 1993 à l'occasion du bicentenaire de la mort du dramaturge italien Carlo Goldoni. «Strehler s'apprêtait à venir assister, au théâtre d'Oran, à une représentation de Arlequin Valet de deux maîtres, une ?uvre de Goldoni montée par Alloula, mais une maladie l'en a empêché...» Strehler décédera en 1997. Nessin oua Salatin, adaptée de l??uvre d'un romancier turc, avait reçue le 1er Prix d'interprétation masculine au festival international des Journées théâtrales de Carthage (Tunisie) en octobre 2003, attribué au comédien Samir Bouanani. Cette pièce est un montage de trois histoires. La première traite de «la liberté de la presse et de la parole à travers le personnage d'un journaliste emprisonné pour ses écrits jugés pervers par le pouvoir, et qui n'arrête pas d'écrire même derrière des barreaux». La deuxième partie est consacrée à «l'itinéraire d'un homme qui rêve de faire du bien à l'Humanité, mais, quand il est porté à la tête d'un sultanat, il fait tout le contraire». Le dernier acte décrit «un sultan distribuant des médailles pour calmer les esprits dans un royaume qui va à vau-l'eau...».