Sondage Les enfants scolarisés sont conscients du danger qui les guette. Les élèves du moyen et du secondaire à Constantine sont «très conscients» des dangers du tabagisme sur la santé publique et sur les capacités d'assimilation, révèle un sondage réalisé par le médecin-chef du service d'épidémiologie et de prévention du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, le Dr Zoughaïleche. Ce sondage sur le tabagisme en milieu scolaire, qui a porté sur 1 238 élèves dont 57,2 % de sexe féminin et 42,8 % de sexe masculin, a mis en évidence de nombreux indices prouvant la propagation du tabagisme en milieu scolaire et l'accroissement du nombre de filles qui fument occasionnellement et dont le taux est estimé à 56,5 %. D'autres indices également révélés par l'enquête sont toutefois positifs, puisqu'ils montrent que 78,6 % des élèves souhaitent arrêter de fumer. Selon cette même enquête, 30 % des élèves ont été tentés par le tabac, et sur ce nombre les garçons représentent 83 %. Concernant la régularité dans la consommation, l'enquête montre que 48 % des garçons fument régulièrement et 51,9 % occasionnellement. Le taux de «fumeurs réguliers» chez les filles est de 0,135 % allant jusqu'à 56,5 % pour la consommation occasionnelle de cigarettes. L'enquête a également fait ressortir que le tabagisme en milieu scolaire débute dès l'âge de 12 ans pour 45,5 % des élèves interrogés. Ce taux baisse progressivement entre 13 et 16 ans pour atteindre les 40 % avant de «chuter» de manière significative chez les plus de 17 ans. Le milieu social et familial joue un rôle déterminant dans la consommation de tabac, selon ce sondage qui fait ressortir que le taux d'élèves fumeurs est de 10 % supérieur chez ceux dont les parents le sont aussi. Concernant la prise de conscience sur les dangers du tabagisme, 83,7 % de fumeurs et 96,5 % de non- fumeurs reconnaissent les dangers du tabac sur la santé. Les avis restent, cependant, partagés concernant son influence négative sur le rendement scolaire, car 22,8 % des élèves interrogés estiment qu' «il aide dans l'assimilation et améliore le rendement scolaire». L'enquête comporte d'autres aspects se rattachant à la qualité du tabac consommé et les endroits où fumer. Concernant la catégorie du tabac consommé, 79,1 % fument des cigarettes et 7,8 % prennent du tabac à chiquer et 13,1 % consomment les deux à la fois. L'école et le foyer ne sont plus des endroits «tabous» pour fumer, mais le meilleur endroit, selon cette enquête, demeure la rue, pour 29,9 % des sondés et l'école pour 13 % d'entre eux. Les enquêtes réalisées par la première promotion de médecins spécialisés dans la médecine scolaire à Constantine au début du mois d'octobre dernier sont arrivées à des résultats similaires dans d'autres wilayas du pays, est-il relevé. Ces enquêtes ont souligné le haut degré de conscience des élèves en ce qui concerne les dangers du tabagisme sur la santé et la nécessité de cesser de fumer.