Résumé de la 1re partie «Mes fils, nous sommes vieux et fatigués. Demain, vous irez au champ pour retourner la terre à notre place», a dit un vieux à ses deux fils. Et le temps a fait ce qu?il avait à faire, il a passé. Chaque jour, ils allaient au champ et revenaient sans avoir travaillé. L?hiver venu, le vieux père les envoyait de temps à autre pour surveiller si tout poussait. Et puis, l?abeille s?est mise à bourdonner et l?oiseau à chanter. Le printemps était là. Les paysans alentour remontaient de leurs champs des paniers remplis de fèves et de petits pois qu?ils allaient vendre au marché. Le vieux père dit à ses fils : ? Demain, vous irez faire la récolte. Le lendemain, le rusé et le simplet partent avec un âne chargé de deux grands paniers. En chemin, ils n?ont pas joué, ils n?avaient pas trop envie. Arrivés de bonne heure au champ, le simplet dit à son frère : ? Qu?allons-nous faire ? Nous n'avons rien à récolter? ? Regarde cette plume que j?ai dans la main. Je vais la lancer en l?air. Là où elle tombera, nous ferons notre récolte, lui répondit le rusé. Il lance la plume, qui s?envole dans les airs. Les deux frères l?ont suivie avec leur âne. Ils ont traversé un ruisseau et voilà que la plume se pose dans un champ. Extraordinaire ! Il y a là toutes sortes de fleurs et de plantes gigantesques, et dans un coin du champ, des fèves et des petits pois gros comme ça. Ils attachent leur âne à un arbre et se mettent à remplir leurs paniers. Seulement, ce qu?ils ne savent pas, c?est que ce champ appartient à Tseriel, l?ogresse. Et elle se tient là, cachée derrière un arbre, se disant : «Patience mes petits, patience?» En attendant, elle mange l'âne. Lorsque les deux paniers sont remplis à ras bord, elle surgit devant les deux garçons : ? Alors mes fils, que faites-vous dans mon champ ? Ils ont tout de suite reconnu Tseriel ; ils baissent la tête et se mettent à trembler. ? Il se fait tard, vous ne pouvez pas rentrer chez vous à cette heure. Vous mangerez et dormirez chez moi, ce soir !, ajoute Tseriel. Et Tseriel les fait entrer dans sa maison. Là, elle demande au simplet : ? Qu'est-ce que tu manges, du couscous de blé ou du couscous de cendre ? Le simplet ne réfléchit pas et dit : ? Du couscous de blé ! ? Eh bien, tu auras du couscous de cendre ! Puis elle demande au rusé : ? Et toi mon fils, qu'est-ce que tu veux manger ? Le rusé répond : ? Du couscous de cendre, vieille mère ! (à suivre...)