Fera-t-il comme Slim Chiboub (ES Tunis) et Christophe Bouchet (OM) qui ont démissionné de leur poste à la suite des mauvais résultats de leurs clubs respectifs. Une raclée qui intervient après celle concédée la veille de l?Aïd en championnat à Tizi Ouzou contre la JS Kabylie (1-6). Jamais, de mémoire de Mouloudéen, le vieux club algérois n?a été aussi humilié que cette fois et en un temps record. Et ce sont les vieux démons qui refont surface pour faire dire à certains que ce qui s?est passé l?été dernier dans la guerre des tranchées entre les différentes factions du Mouloudia autour des assemblées générales ordinaire et élective n?allait pas se passer sans casse. Que comprendre par là ? Que le club est miné par ceux qui ont échoué l?été dernier ? Possible, mais évitons l?amalgame, car cela pourrait servir à certains pour justifier leur déroute, voire cette faillite, par ce type de faux-fuyants. Ce qui s?est passé au Caire, c?est l?humiliation de trop pour un glorieux club, mais surtout pour une équipe dirigeante qui n?a pas su, non seulement être à la hauteur des ambitions et du prestige du doyen des clubs algériens, mais aussi qui n?a pas su protéger son honneur. Cinq buts à zéro sur la terre des Pharaons, c?est plus qu?une humiliation pour l?Algérie. Cela rappelle la déroute de notre équipe nationale, il y a trois ans, face à la sélection égyptienne (2 à 5), et la démission de Djaddaoui, le sélectionneur national au Caire même. Abattu, Mehdaoui a fait autant en remettant la sienne au président Messaoudi qui l?accompagnait. Qu?en sera-t-il pour ce dernier ? Après Slim Chiboub, le président de l?Espérance de Tunis qui a démissionné à la suite de l?élimination de son équipe en demi-finales de la Champion?s League africaine face à Enyimba puis la défaite en finale de Coupe de Tunisie face au CS Sfax, et Christophe Bouchet, le président de l?Olympique de Marseille qui, lui aussi, a rendu son tablier à la suite des mauvais résultats de son équipe, Messaoudi franchira-t-il ce pas? d?honneur ? L?embellie, qui a entouré l?équipe du Mouloudia depuis le début de saison, a vite volé en éclats lors d?un ramadan fatidique. La gifle du Caire, elle, a mis à nu ce qui couvait en sourdine : lutte de clans, démobilisation, manque de solidarité entre les joueurs, soit un groupe miné de l?intérieur. Et c?est l?entraîneur Mehdaoui qui le dit, lui qui s?évertuait à clamer qu?il avait un bon effectif, avant de changer d?avis après la débâcle de Tizi. Lui qui a refusé les deux joueurs camerounais, alors que d?eux, en l?occurrence N?gom qui, une fois retourné chez lui, est devenu un buteur patenté. Que dire des révélations de certains joueurs accusant leurs coéquipiers de passer leurs nuits du ramadan entre une partie de cartes jusqu?à 4h et cinq morceaux de qalbelouz ! Bonjour les dégâts physiques ! Ou ces autres joueurs dénigrant la façon de travailler de leur entraîneur et la surcharge de travail qui leur a té imposée. C?est désolant de le dire, mais le MCA est devenu un club de tocards, la risée des autres clubs algériens. Que dire de plus que ce n?est pas ça du tout le Mouloudia et que tous ceux qui l?ont conduit à cette situation sont indignes de le représenter ou de porter ses couleurs. «Qui sème le vent récolte la tempête», comme on dit. D?ailleurs, les plus avertis, ceux qui ne cèdent ni à la pression ni aux clairons de la gonflette, l?ont prédit : la bonne entame du championnat n?est qu?un leurre, car à la première défaite, tout devait s?effondrer. Et ce fut le cas !