Arzew Le 23 novembre dernier, deux jeunes hommes membres d?un groupe armé, sont condamnés à la peine capitale par contumace par le tribunal criminel près la cour d?Oran? H. H. et Ch. L., âgés de 29 et 27 ans, sont originaires d?Arzew. Toujours en fuite, le tribunal criminel a, cependant, prononcé un lourd verdict par contumace, la peine capitale pour appartenance à un groupe terroriste et homicide volontaire avec préméditation. Dans un long réquisitoire, le procureur de la République a mis en exergue la gravité des faits, et ému jusqu?aux larmes par des mots qui décrivent les circonstances dramatiques au cours desquelles onze personnes ont trouvé la mort de la façon la plus tragique et la plus plus inattendue qui soit. Le représentant de la loi a abondé dans le même sens, mettant, lui aussi, en exergue la gravité des faits : «Je requiers la peine de mort à l?encontre des deux mis en cause, toujours en fuite ils ont commis le plus sauvage des actes? ce qu?un esprit sain ne peut accepter» En effet, dans la tragique nuit du 8 septembre 2001, à Arzew, un drame sème la panique. Alors que des personnes assistaient à une veillée funèbre, au quartier des Plateaux, la mort est venue les surprendre Un groupe armé, survenu de nulle part, tire à bout portant, visant n?importe qui? Sept personnes trouvent la mort au cours de cette attaque inattendue, alors que huit autres s?en sortent avec de graves blessures ! L?horreur ne s?arrête pas là ! En effet, le groupe armé, avide de sang, s?introduit dans une vaste habitation près du lieu où il a ouvert le feu, et s?en prend à une famille composée d?une dame, de ses deux filles et d?un jeune homme (un proche)? Ces quatre personnes sont sauvagement assassinées. Quelques instants plus tard, lorsque, alertés, les éléments des services de sécurité cernent les lieux, le groupe armé a déjà pris la fuite à travers la forêt du quartier des Plateaux. Après enquête, deux jeunes hommes membres du groupe armé, qui a mis en émoi la population, sont identifiés. Il s?agit de H. H. et Ch. L. qui, d?ailleurs, résident à Arzew, selon le long témoignage de quelques rescapés de cette terrible nuit de septembre.