Réplique La création d'un parc national dans la paisible oasis est, aujourd?hui, une nécessité majeure. La protection de la faune et de la flore et la création d'un parc national à Béchar sont impératives après l'affaire de braconnage jugée par le tribunal d?Abadla et la condamnation de quatre chasseurs à des peines de prison (avec sursis) et à une amende (de 2 millions de centimes chacun) en plus de 8 millions de centimes de dommages et intérêts à verser au compte du secteur de l?agriculture. Dans ce cadre, il existe une batterie de textes législatifs notamment les lois no 03-10 du 16/07/2004 relative à la protection de l?environnement au titre du développement durable, 04-07 du 14/08/2004 relative à la chasse, le Code pénal et la Convention internationale de protection de la faune et de la flore contre le braconnage. Dans la wilaya de Béchar, il est recensé de nombreuses variétés faunesques et florales. Parmi les espèces faunesques, il y a lieu de citer, à titre d?exemple, le mouflon à manchettes, la gazelle Dorcas, la gazelle Leptoceros, le fennec et le renard ainsi que plusieurs autres espèces animales propres au climat aride, notamment des oiseaux dont le plus connu est l?outarde, une espèce avifaune protégée par la loi. La flore dans cette région se compose aussi de différentes espèces et variétés de plantes notamment l?Acacia Radiana, la steppe à Arthrophytum Scoparium, en sus d?une dense végétation au niveau des lits des oueds à base de Tamarix Typha et Neriaies, ainsi que la végétation du reg et de la hamada avec des plantes basses telles que Zilla Macroptera, Zilla Spinsa et Lunea Arborera. Cette richesse joue en faveur de la concrétisation du projet de création d?un parc national à Taghit (97 km) au sud de Béchar et de sa relance dans la perspective de protéger cette faune et cette flore qui subissent des dégradations au quotidien, de la part des braconniers et autres amateurs d?herbes et de plantes médicinales. A ceux-là s'ajoutent des chasseurs d'animaux sauvages qui sont vendus, parfois au vu et au su de tout le monde, au marché de la ville de Béchar. «Le projet de parc national à Taghit doit voir le jour pour mettre fin à cette situation», estiment des représentants d?associations activant dans le domaine de la protection de l?environnement dans cette wilaya. Ce projet concerne une superficie de 85 000 ha, dans une région renfermant, outre une richesse faunesque et florale, des sites archéologiques datant de plus de 8 000 ans, témoins des premières manifestations de l'espèce humaine.