Conflit Un bras de fer oppose les professeurs, adhérents au CLA, au proviseur. «A la rentrée scolaire 2004-2005, le proviseur a inscrit des élèves répétitifs qui venaient d?autres établissements. Certains, nés en 1986, sont inscrits en 1re Année secondaire (AS) et même des natifs de 1985 en 2e AS, tandis qu?un de nos élèves né en 1986 a été exclu», affirme un représentant de professeurs du lycée Mohamed-Boudiaf, sis à El-Madania (ex-Salembier) qui s?est présenté à notre rédaction. Selon lui, «la décision du conseil de classe, en principe souverain, n?a pas été respectée par le proviseur, puisque lors de l?assemblée générale, un bilan de l?année scolaire précédente a été fait, en fin d?année, et nous avons convenu qu?au-dessous de 9,98 de moyenne générale, l?élève refait son année ou est exclu. A la rentrée, nous avons été surpris de voir que la décision du conseil n?a pas été souveraine.» Contacté à ce propos, M. Hamani, directeur de l?Académie d?Alger, a indiqué : «C?est le conseil de classe qui décide de recaler un élève ou de l?exclure.» Pour ce qui est des élèves inscrits venant d?autres établissements, il dira : «Nous avons demandé d?étudier le dossier réglementaire de l?élève et de le reprendre dans ce lycée. C?est le cas d?un élève venu de Bab El-Oued, dans le cadre du relogement après le séisme.» Dans le même contexte, une responsable administrative a affirmé qu?un «conseil de classe extraordinaire a eu lieu. Il en a découlé que deux élèves n?ont effectivement pas été réintégrés, dont un natif de 1986, pour indiscipline. Toutefois, l?ensemble des élèves de 2e AS, qui n?ont pas refait en secondaire, ont été réintégrés.» Elle ajoutera : «Selon le CLA, ces nouveaux inscrits sont 80 exclus d?autres établissements. Il faut savoir qu?une décision ministérielle stipule qu?on ne peut refaire plusieurs fois dans le même établissement. D?ailleurs, il y a des parents qui préfèrent cette option.» S?agissant des adjoints éducateurs mutés, le représentant des professeurs a rapporté que «cinq surveillants ont été mutés et un autre a été radié pour le motif d?avoir soutenu le CLA lors de la grève. Ces surveillants se sont rapprochés des établissements d?accueil où on leur a affirmé qu?ils étaient en surplus». Le directeur de l?Académie a relevé : «Il était convenu avec le CLA qu?il n?y n?ait pas de cogestion. Il ne représente que les professeurs.» Pour ce qui est de la mutation du personnel, il s?agit d?«une décision administrative émanant de l?Académie. Elle entre dans le cadre du redéploiement de la carte administrative. Une étude a été réalisée sur l?organisation pédagogique qui a fait qu?on affecte du personnel vers d?autres établissements. Concernant l?affaire du lycée Boudiaf, un directeur central du ministère est allé les rencontrer, ils ont refusé de le voir». Il conclura : «Quand bien même il y aurait friction entre le personnel et le proviseur, pourquoi avoir soulevé les problèmes deux mois après ?» De son côté, la responsable administrative a précisé qu?ils ont été mutés, entre autres, aux lycées Béjaoui et de la place du 1er-Mai, dans les environs. A propos du dernier cas, M. Hamani a affirmé qu?«il ne s?agit pas de radiation, c?est un contractuel dont le contrat est arrivé à terme». Par ailleurs, «une commission d?enquête ministérielle a été installée, pendant le ramadan pour tirer au clair cette affaire (lycée Boudiaf). Pour le moment, elle n?a pas encore rendu ses conclusions», nous signale-t-on.