Décor Ces lieux prolifèrent de façon inquiétante ces dernières années au piémont du Djurdjura. Ce constat, confirmé même par le responsable de la direction de l?environnement de la wilaya, pose le problème du traitement des ordures ménagères et autres détritus des établissements publics (hôpitaux, établissements scolaires, marchés, commerces, etc.) avec acuité eu égard à l?absence de centres d?enfouissement homologués et réglementés. La raison de ce handicap réside, selon le directeur de l?environnement, Mustapha Oubabas, dans le refus des populations locales d?accepter de recevoir ce genre de site sur leur terre. Ainsi, des communes comme Tigzirt, Aït Chaffa, Mizrana, Iflissen ont refusé d?accepter la proposition qui leur a été faite par les autorités de la wilaya de dégager une aire pour en faire un centre d?enfouissement à cause de l?opposition de leur population. Seule la commune d?Azeffoun, a-t-il précisé, a donné une suite favorable à cette proposition. Et ce qui est valable pour cette commune de la façade maritime est valable aussi vraisemblablement pour la majorité des circonscriptions de la wilaya, vu l?anarchie et le manque de discernement qui caractérisent la question de traitement des déchets. Même à l?échelle de la commune, souligne-t-on, il n?y a généralement pas de décharge communale à même de drainer tous les déchets de son village. A chaque village de se débrouiller avec ses ordures et tant pis pour la nature et le cadre de vie ! Ainsi, aucun lieu n?est épargné par les sacs noirs bourrés d?ordures et de déchets de toutes sortes. Les lits des oueds, les bordures des routes, les cols des montagnes, les fonds des ravins, les forêts ; on jette tout et n?importe où pourvu que ce soit loin de ses yeux et de son voisin ! Plus grave encore la généralisation de moyens de locomotion individuels, a fait que les sacs d?ordures voyagent parfois des dizaines de kilomètres dans les coffres avant d?être jetés dans une des décharges sauvages qui poussent comme des champignons au fil des jours et des mois. Devant cette situation préoccupante, les autorités, à tous les niveaux, à commencer par les comités de villages, semblent désabusés ne sachant que faire, même si la tâche d?y remédier revient d?abord à elles. Pour la direction de l?environnement les élus locaux doivent assumer leur rôle au niveau de leurs communes et doivent s?entendre sur la réalisation des centres d?enfouissement. Mais puisqu?il y a crise d?autorités et de légitimité des élus dans la région, la solution n?est certainement pas pour demain et les décharges sauvages semblent avoir encore de beaux jours devant elles.