Un atelier maghrébin sur l?usage des Technologies de l?information et de la communication (TIC) au Maghreb s?est tenue les 4 et 5 decembre, à l?hôtel El-Riadh de Sidi Fredj. Organisé conjointement par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) et l?Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (Irmc) et parrainé par le ministère de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, le ministère de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cet atelier réunit des chercheurs de différentes disciplines des sciences sociales, des cadres tunisiens et marocains avec les représentants du Pnud, d?Egypte et de l?université de France. «Notre objectif est de partager et d?échanger les expériences avec les étrangers», a déclaré Yassine Ferfera, directeur du Cread. «Il s?agit d?un programme de recherche qui a démarré depuis 2 ans et qui cible l?insertion des TIC au Maghreb. C?est un sous-programme d?insertion des TIC aux pays du Maghreb? Malheureusement, il y a toujours des contraintes de connexion.» Dans son allocution d?inauguration, le ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, Ammar Tou, a déclaré que l?Algérie est en phase de rattraper le retard en matière de connectivité. Il a démontré par des chiffres l?expérience algérienne en matière de télécommunication. En juillet 2000, le taux de connectés au téléphone fixe était de 5,3% d?Algériens, 100 cybercafés avec 10 000 internautes et 20 sites web au niveau national. Ces chiffres dépassent aujourd?hui 22% de connectivité au fixe, 54 000 connectés au mobile, 5 000 cybercafés, 1 million d?internautes et 2 600 sites web. «Nous avons 100 000 abonnés et nous arriverons à 3 millions. L?objectif est d?arriver à 400 000 abonnés surtout par l?Adsl.» Le ministre rappelle que l?Algérie prévoit d?atteindre 60 à 80% de connectivité fixe et mobile. Ce taux dépasse 100% dans les pays développés. Pour ce qui est de la connexion à Internet, il prévoit la couverture de 35 à 40% et au moins un ordinateur par ménage. L?Algérie a même testé l?Internet sans fil. «Nous sommes sur le plan de la recherche, poursuit le ministre, une banque d?affaires qui s?adresse à un partenariat stratégique pour augmenter le capital de l?Algérie d?ici à fin 2005. 320 000 lignes WLL ont été installées pour le désenclavement des zones isolées, le renforcement des services GPRS, qui permettent la transmission de l?image.» Mustapha Ben Letaif, professeur tunisien de droit public, explique l?expérience de la Tunisie dans le domaine : «Nous voulons arriver à créer un réseau de connexion entre les pays arabes avec un partenariat et des projets de collaboration scientifique.»