Accident, empoisonnement, tumeurs ou infections : ces facteurs peuvent être à l?origine d?une psychose. Cette dernière peut ne pas être causée par une maladie ou une lésion cérébrale, on parlera dans ce cas d?une schizophrénie. Le terme fut créé en 1911 par un psychiatre suisse : c?est un mot émergeant du grec qui signifie «esprit divisé», car le psychiatre croyait que la maladie était causée par un dédoublement de la personnalité sous l?effet d?un processus anormal de la pensée. Les théories récentes sont toutefois beaucoup plus complexes. Cette affection, qui constitue un vrai problème de santé publique et qui est classée, selon l?Organisation mondiale de la santé (OMS) au 9e rang des causes d?invalidité de certaines maladies, est chronique. Elle se caractérise par une modification des pensés, de l?humeur et du comportement. Les symptômes spécifiques comprennent des réactions émotives inadaptées. Des hallucinations, une incapacité à suivre un raisonnement logique et le retrait de la réalité. Etant déclarée comme une affection «grave», un diagnostic précoce est nécessaire afin d?entamer un traitement adapté qui évitera aux malades de passer dans le cadre de l?internement psychiatrique. Elle est dite «folie» dans la langage courant, et touche plutôt l?adulte jeune : avant 20 ans, rarement après 35 ans. Les psychiatres la définissent comme étant une psychose chronique qui altère profondément la personnalité. La maladie n?apparaît pas brutalement, du moins rarement. Elle se caractérise généralement par un envahissement lent dit envahissement schizophrénique, le plus souvent à la sortie de l?adolescence (18-19 ans) ou en pleine adolescence. Le malade commence à avoir des occupations qui n?étaient pas les siennes auparavant : religieuse (accentuation de la foi ou changement de religion, entrer dans une secte?) ou philosophiques. Il développe des préoccupations pseudonévrotiques : obsessions, phobies, hystéries), il se néglige (propreté négligée, cheveux mal coiffés?) et son rendement scolaire est bas (alors qu?il a été brillant jusque-là). L?envahissement peut-être une vraie maladie mentale : dépression, hypocondrie, dysmorphophobie?. Il peut également entrer dans des conduites déviantes: alcoolisme, toxicomanie, prostitution et perversions sexuelles. La schizophrénie peut avoir un mode de départ aigu : idées délirantes souvent hallucinatoires, état maniaque (exaltation de l?humeur) tentative de suicide, fugue immotivée et délirante, agression, voire meurtre. Les états ne sont pas toujours significatifs ou indicateurs d?une schizophrénie. Ils ne sont pas? non plus associés. Un entretien avec un psychiatre évaluera l?affection (peut-être une simple dépression par exemple), sa gravité et son pronostic. (à suivre...)