Selon les estimations des services de la Gendarmerie nationale, la violence, sous toutes ses formes, commence à prendre de l?ampleur et menace sérieusement la sécurité publique. Pour preuve, ils avancent le chiffre de 145% en 2005 et 188% en 2010. Autrement dit, la criminalité dans notre pays est appelée à connaître une évolution vertigineuse, dans les années à venir. A en croire cette source, dans les villes comme à la campagne, les crimes et délits contre les personnes se comptent par milliers. Incontestablement, c?est un véritable sentiment d?insécurité qui tend à s?installer chez la majorité des citoyens, notamment ceux qui ont des biens de valeur. Les chiffres présentés, l?an dernier, par la Gendarmerie nationale sont, d?ailleurs, édifiants. En seulement six mois du 1er janvier au 31 juillet 2003, hormis les crimes commis par les groupes terroristes, 407 crimes de sang ont été recensés par les services de ce corps. Alger et Oran occupent le haut de ce macabre tableau avec respectivement 22 et 18 crimes commis contre des personnes. Pour ce qui est des crimes contre les biens, toujours dans la même période, il est relevé pour l?ensemble du pays 407 crimes et 4 153 délits. Alger comptabilise, pour elle seule, 37 crimes et 495 délits, suit la capitale de l?Ouest où 21 crimes et 495 délits ont été commis entre le 1er janvier et le 31 juillet 2003. Cela dit, la sonnette d?alarme est tirée en ce sens que la courbe ne cesse d?évoluer. A titre d?exemple, pour l?année 2002, les statistiques de la Gendarmerie nationale relèvent 22 596 affaires, dont 4 587 crimes. Ces chiffres ont, cependant, augmenté de 10% par rapport à 2001. La principale cause mise en relief par les experts est l?éclatement de la cellule familiale ainsi que le démembrement de la société.