Résumé de la 1re partie Le petit enfant n'osait même pas pénétrer dans la cabane, et il restait couché sur le seuil, cherchant une place chaude parmi les chiens. Un jour, il se plaça entre deux hautes montagnes et cria : «Seigneur de la Force, viens à moi ! Seigneur de la Force, montre-toi à moi !» Un grand ours parut. Le petit fut tellement effrayé qu'il se mit à courir, mais le monstre le rattrapa et le jeta à terre violemment. Il était incapable de se relever. Il entendit soudain craquer quelque chose, et il aperçut une quantité d'os de chien, pareils aux osselets dont se servent les enfants pour jouer dans la cour de l'école. Les petits os tombaient de son corps comme l'eau tombe de la cascade. L'ours lui dit : «Ces petits os ont empêché ta croissance.» Il frotta sa queue autour du corps du garçon et, pour la seconde fois, de petits os s'en échappèrent. Il recommença une troisième, une quatrième et même une cinquième fois et à chaque opération, des petits os tombaient sur le sol. L'ours lui dit : ? «Si tu veux devenir grand et fort, tous les jours tu dois venir t'exercer à la lutte avec moi.» Le petit s'en retourna chez lui, soulagé. Il courut, même, en faisant rouler des pierres sur sa route. Lorsqu'il approcha de la maison, des fillettes crièrent : ? «Voilà le petit. Jetons-lui de la boue !» Et les garçons le frappèrent et le tourmentèrent comme auparavant. Lui, se laissa faire et alla se coucher, comme à son habitude, entre les chiens. Tous les jours, il rencontrait l'ours et s'astreignait à chaque fois aux mêmes exercices. Chaque jour, il se sentait devenir plus fort. Il roulait maintenant de véritables rochers sur la route. Il devenait plus fort de jour en jour. Enfin, l'ours ne fut plus en mesure de le vaincre, et lui dit : ? «C'est assez maintenant ! Nulle créature humaine ne pourra plus triompher de toi. Continue encore à t'en tenir à tes anciennes habitudes, mais, quand l'hiver sera venu et que la mer sera gelée, il sera temps de montrer ta force. Alors, trois ours puissants paraîtront, qui tomberont de ta main.» (à suivre...)