Résumé de la 71e partie n La marâtre a détruit la vigne qui nourrit les deux orphelins. Elle pousse son mari à quitter le campement, abandonnant les enfants. ils sont partis ! Le petit Ali se met à pleurer. — ils nous ont laissés, les bêtes sauvages vont nous dévorer ! — non, je serai là pour te protéger ! — j'ai faim ! Elle écarte les braises encore chaude du kanoun (le brasero) où se trouvait la tente de son père, mais la marâtre n'a pas laissé de galette. — allons voir ailleurs. Les autres membres de la tribu, émus par le sort des orphelins, ont laissé des galettes, cuisant sous la cendre. — tu vois mon frère, dit Hinda, Dieu ne nous a pas abandonnés ! Ils mangent et mettent de côté les autres galettes. Ils découvrent également une chienne qui venait de mettre bas sept chiots. Le soir, les deux enfants s'installent pour dormir. C'est alors qu'un lion affamé surgit. — j'ai faim ! grogne-t-il. Les enfants ont peur, mais Hinda parvient à se maîtriser. — Sidi le lion, j'ai une surprise pour toi. Ferme les yeux et ouvre la bouche ! Le lion obéit. Hinda saisit un chiot et le place dans sa gueule. Le lion l'avale et hoche la tête. — tu es une brave fille ! Il s'en va. mais le soir suivant, il revient, encore affamé. — sidi, dit Hinda, ferme les yeux et ouvre la bouche ! Il obéit. Et ainsi de suite. Les autres chiots et même la chienne passent dans le ventre du lion. A la fin, il ne reste plus rien à donner au lion. — ma sœur, pleure Ali, il va nous manger ! — aie confiance en Dieu, mon frère ! Elle allume un feu et le laisse brûler. Quand le lion vient, il se met devant les enfants et crie. — j'ai faim ! En tremblant, Hinda murmure. — Seigneur Lion, ouvre la bouche ! Il ouvre la gueule. Alors Hinda saisit, avec une pince, une braise qu'elle met dans la gueule du lion. Croyant à un autre chien, le lion l'avale. — Aïe ! hurle-t-il. Il s'écroule aussitôt, le ventre brûlé. Hinda soupire. — ce lion doit avoir des compagnons qui pourraient venir et nous dévorer ! — alors, nous sommes perdus ! pleure Ali. — nous n'allons pas rester ici ! Le garçon pleure de nouveau. — mais où aller ? Nos parents et les gens de la tribu sont loin… nous ne pourrons pas les rejoindre ! — Nous irons où Dieu nous conduira ! (à suivre...)