Résumé de la 2e partie Le petit fut tellement effrayé à la vue de l?ours qu?il s?enfuit. Un jour d'automne, les hommes de la grande maison rapportèrent, en le faisant flotter, un gros tronc d'arbre qu'ils attachèrent à quelques blocs de pierre sur la plage car ils le trouvaient bien trop lourd pour l'emporter immédiatement. A la nuit tombée, le petit dit à sa mère adoptive : «Donne-moi mes souliers, mère, je vais aller voir ce bois.» Dès que tous furent couchés, il se dirigea vers la plage, délia les attaches, jeta le tronc d'arbre sur ses épaules et le porta derrière la maison où il l'enfouit profondément dans le sol. Lorsqu'au matin, un des hommes sortit, il s'écria : «Le bois est parti !» Les autres le rejoignirent et virent que les attaches avaient été rompues et ils étaient très surpris, car le bois avait disparu et pourtant ni les flots ni le vent n'avaient pu l'emporter. Mais, une vieille femme, qui passait là par hasard, dit soudain : «Voyez donc, le tronc est là !» Tous accoururent, poussèrent de grands cris et s'exclamèrent : «Certes, il doit y avoir parmi nous un homme d'une force exceptionnelle !» Et chacun se rengorgea pour faire croire que c'était lui. Au début de l'hiver, l?orphelin fut encore plus maltraité que par le passé par les habitants de la grande maison, voisine de la cabane de sa mère. Mais, lui, ne modifia en rien sa manière de se comporter, il continuait à dormir parmi les chiens afin de ne pas éveiller de soupçons. Lorsque la mer fut toute recouverte de glace, la chasse aux phoques fut interrompue et, quand les jours redevinrent plus longs, des hommes accoururent annonçant qu'on avait aperçu trois ours polaires escalader un glacier. Personne n'osa sortir pour aller les combattre. L'heure d'agir était venue pour le petit : «Mère, donne-moi mes souliers, je veux aller voir ces ours.» Sa mère adoptive s'inquiéta, mais lui donna ses souliers et dit : «Dans ce cas, rapporte-moi, au moins, une peau d'ours pour me couvrir, et une autre pour me coucher dessus.» Il prit les souliers, mit ses hardes sur son corps, et s'élança à la rencontre des ours. (à suivre...)