Résumé de la 8e partie Tahar est très malade, il va, cette fois-ci, faire un bilan de santé... Sa femme lui propose l'aide de son cousin, médecin à l'hôpital, mais il refuse. Il ne s'entend pas bien avec sa belle-famille. Il est très pâle, mais il va sensiblement mieux. Il décide d?aller à la clinique. ? Je t'accompagne ? demande-t-elle timidement. ? Non, dit-il, sur un ton qui ne souffre aucune contestation ? Et si tu te trouves mal ? ? Tu envisages toujours le pire, dit-il. Pour une fois, tu m'attendras tranquillement... Ou alors va au lycée? N'oublie pas que tu t?es absentée hier, à ce train-là, on finira par te renvoyer ! ? Seul toi m?importes, dit-elle, en réprimant l'envie de pleurer. ll se radoucit. ? Il n' y a pas lieu de t'inquiéter, dit-il, dès que j'aurai fait mes analyses, je t'appellerai? ? Tu le promets ? ? Bien sûr, et si la prise de sang ne me fatigue pas trop, j'irai jeter un coup d'?il au bureau... De là-bas, aussi, je t'appellerai ! Il s'en va. Fatiha le voit, du balcon, sortir la voiture, puis démarrer. Comme il a faibli et maigri en quelques semaines seulement. Il semble avoir vieilli de plusieurs années. Elle ne comprend pas pourquoi il a refusé qu'elle l'accompagne, pourtant elle n'aurait fait que l'assister, ne serait-ce que conduire au cas il se sentirait mal. Elle sait que Tahar a changé depuis plusieurs mois déjà, qu'il se met en colère plus facilement, mais sa maladie semble l'éloigner encore plus d?elle. Et pourtant, elle ne veut que son bien, elle ne cesse de lui manifester des signes d'amour... Et elle l'aime vraiment, elle souffre de le voir malade et affaibli. Elle conduit les enfants à l'école et retourne à la maison. Elle a décidé de ne pas aller au lycée. Elle veut que son mari la trouve à la maison quand il l?appellera. Peut-être même que s'il ne peut pas rentrer seul, elle ira le chercher. A la maison, elle essaye de faire le ménage, mais elle ne cesse de penser à Tahar. Elle tourne en rond, attendant son coup de fil. Le téléphone sonne. Elle se précipite, mais c?est sa mère qui l'appelle. Elle éclate aussitôt en larmes. ? Ah maman, pleure-t-elle, si tu savais ! ? Quoi ! s'écrie Fadhéla, il t?a fait encore des misères ? ? Non, non, maman, il est très malade. Elle lui raconte tout. ? Je passe chez toi, dit Fadhéla. ? Pas aujourd'hui, maman, il faut le laisser se reposer, il ne faut pas le contrarier. ? Je sais, dit Fadhéla, amère, je ne manquerai pas de me disputer avec lui? Cet homme est si têtu ! ? Je te tiendrai au courant des résultats ! ? Ne te fais surtout pas de bile, dit la mère qui essaie de calmer sa fille, tout ira bien, tu verras ! (à suivre...)