Résumé de la 2e partie Le vieux était tiraillé entre l'envie de garder sa vache et celle de voir le contenu du sac. Le vieil homme était tellement surpris et effrayé qu'il ne savait que dire. Sa femme se mit en colère pour la seconde fois : «D'abord, tu donnes notre unique vache, qui nous donnait du lait, du beurre et du fromage, et voilà que tu introduis à présent un étranger dans la maison pour que nous le nourrissions !» Sans dire un mot, l'homme gris sortit et revint, peu de temps après, avec un agneau bien gras dans ses bras. Il le tua et le mit à rôtir. Les deux vieux prirent peur. L'agneau n'avait-il pas été volé ? Comme il ne leur restait plus rien, ils le mangèrent. Le manège dura un certain temps. Dès qu'un agneau était mangé, l'homme gris en apportait un autre, le préparait et les deux vieux vivaient l'estomac plein. Chaque matin, ils remerciaient Dieu de leur avoir envoyé l'homme gris, qui était devenu leur fournisseur de nourriture. D?où venaient les agneaux ? L'homme gris les volait dans les troupeaux du roi. Il pensait que celui-ci était bien assez riche et qu'il pouvait faire un geste en faveur de ses sujets les plus pauvres. Agneau après agneau, le troupeau diminuait et le berger préposé à leur garde, lorsqu'il s'en aperçut, se rendit chez le roi et lui raconta que des agneaux disparaissaient de son troupeau. Le roi fut très étonné et très irrité. «Ce ne peut être qu'un étranger, dit-il. Depuis que je règne, jamais personne encore n'a volé dans mon royaume.» Il fit aussitôt rechercher dans toutes les maisons si un étranger était venu. C'est de cette façon qu'il fut informé que, depuis un soir d'hiver, un homme gris avait emménagé chez les deux vieux qui habitaient juste derrière le château royal. Le roi le convoqua. Et l'homme gris vint. Dans leur cabane, les deux vieux gémissaient et pleuraient : «Maintenant, il va certainement être tué. C'est notre faute. Nous aurions dû être attentifs et chercher à savoir d'où venaient les agneaux?» «M'as-tu volé des agneaux ?, demanda le roi. ? Certes, dit l'homme gris, c'est moi qui l'ai fait. ? Pourquoi ?, demanda le roi. Ne sais-tu pas que c'est un délit ? ? Je l'ai fait pour les deux vieux qui habitent juste derrière le château royal. Sire, tu possèdes plus de bêtes que tu ne peux manger. N'est-ce pas justice que de prendre aux riches pour donner aux pauvres ? Sans cela, les deux vieux seraient morts de faim.» Le roi se mit à réfléchir : «N'as-tu rien appris d'autre que voler ? N'es-tu pas capable de travailler ?» (à suivre...)