«Nous enregistrons entre 200 et 300 nouveaux cas de conjonctivite chaque jour au niveau de certains secteurs sanitaires de la capitale. Il est vrai que quelques cas de conjonctivite bactérienne et de surinfections ont été signalés, mais le plus grand nombre de cas est une conjonctivite virale. Il ne faut pas s?alarmer, c?est une maladie qui n?est pas dangereuse», indique le docteur Kellou, directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé et de la Population. Cette flambée surprenante de la maladie a été annoncée mercredi dernier dans certains services de consultation ophtalmologiques relevant des hôpitaux d?Alger. «Certaines directions des établissements sanitaires nous ont saisis pour nous prévenir que plusieurs centaines de cas sont enregistrés quotidiennement. La conjonctivite, certes, n?est pas une maladie qui doit être déclarée obligatoirement, mais vu le nombre des malades qui dépasse cette fois largement le taux de l?année dernière?», ajoute encore notre interlocuteur. L?origine de cette épidémie reste inconnue pour l?instant, car l?enquête épidémiologique suit son cours et les résultats ne seront rendus publics que samedi prochain. Les spécialistes ciblent pourtant les changements climatiques de ces derniers jours qui peuvent aussi être la cause de cette épidémie. Pour l?instant, la carte épidémiologique n?est pas encore établie, mais le docteur Kellou précise que la plupart des malades sont originaires de Bab El-Oued et d?Hussein Dey. Ce responsable souligne que les premières données précisent que les cas sont majoritairement des conjonctivites virales qui se traitent facilement. «Les mesures prises par la tutelle, au niveau du secteur sanitaire, sont la prise en charge immédiate du malade auquel on prescrit des antiseptiques et des antibiotiques qui existent sur le marché.»