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Les services étatiques dépassés
Délinquance juvénile
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2005

Avec le développement du chômage des jeunes, la délinquance juvénile a pris, au fil des ans, à Constantine, des proportions inquiétantes, reconnaissent tous les services compétents.
Un véritable fléau qui fait peur par son ampleur. Le bilan fourni chaque semaine par la sûreté de wilaya, à l'échelle des 16 sûretés urbaines du Vieux- Rocher, ne laisse planer aucun doute à ce sujet. Les actes délictueux les plus courants, sont généralement liés à l'usage et détention de stupéfiants, vols qualifiés et coups et blessures volontaires. A un degré moindre, les délits commis par les mineurs concernent également, d'après cette même source, les atteintes aux mœurs et à la pudeur et la dégradation des biens d'autrui. Par ailleurs, le constat dressé par le Service d'observation en milieu ouvert (Soemo), confirme très largement cette tendance à la hausse de la délinquance juvénile. Pour le compte de l'année 2004, 2316 jeunes ont été présentés devant le tribunal des mineurs de Constantine-ville, 952 devant le tribunal d'El Khroub, et 268 devant l'instance de la localité de Zighoud Youcef. Le Soemo a pris en charge, sur ordonnance du juge des mineurs, 181 jeunes dans le cadre de la liberté surveillée et 150 ont bénéficié d'une réinsertion professionnelle ou scolaire. Dans ce contexte, 28 d'entre eux ont été insérés dans le monde du travail, 14 placés en apprentissage, 8 inscrits dans les cursus de la formation professionnelle, et 25 ont été réintégrés dans le système éducatif. D'autres, n'ayant bénéficié ni de la liberté surveillée, ni de mesures préventives, ont été placés sur ordonnance du juge des mineurs dans des Centres spécialisés de rééducation (CSR). Dans ce cadre, 38 jeunes filles mineures, dont l'âge varie entre 12 et 18 ans ont été placées au centre spécialisé de rééducation Zouaoui Kracha de Constantine, occupé par les mineurs de sexe masculineprécédemment occupé par les mineurs de sexe masculine. De ce fait, ces derniers sont à présent orientés le plus souvent vers les CSR de Aïn M'lila et Batna, faute, pour l'heure, d'une structure pouvant les accueillir à Constantine.
La répression est la plus mauvaise des solutions
Abdelmadjid Boumenkar, directeur de l'action sociale, estime pour sa part qu' « il est impératif d'entretenir de bonnes relations avec la brigade des mineurs de la sûreté de wilaya, d'assurer la présence d'un éducateur du Soemo au cours de la présentation d'un mineur devant le juge compétent, surtout en l'absence des parents ou d'un avocat où, dans ce cas de figure, l'éducateur est reconnu comme le tuteur substitutif des mineurs. Sa présence est également indispensable aux réunions périodiques de la commission d'action éducative qui siège au niveau des tribunaux des mineurs statuant sur le cas de jeunes placés dans les établissements spécialisés de la sauvegarde. Il est tout aussi important, dans le cadre de la prévention que nos éducateurs spécialisés renforcent leur actions de dépistage dans les écoles primaires et les CEM afin de déceler, dans la mesure du possible, les signes avant-coureur de l'élève inadapté ou en danger moral. » Le regard porté par la plupart des éducateurs spécialisés sur l'aggravation du phénomène de la délinquance juvénile met en exergue de nombreux facteurs déclenchants. La malvie, la promiscuité dans des logements surpeuplés et insalubres et le sentiment bien ancré que l'avenir doit se conquérir au « couteau ». Dès lors, l'insécurité ressentie au plus profond de leur être justifie à leurs yeux les tentations d'« évasion ». Evasions dramatiques comme l'usage de stupéfiants et de psychotropes, la violence et le vol pour se payer leur dose de drogue et, pour les plus fragiles psychologiquement, le suicide peut apparaître comme la solution idoine à leurs tourments. En outre, comme en témoignent toutes les dérives qui ont marqué la décennie écoulée, combien de jeunes ados en danger moral se sont fait tragiquement piégés par le fanatisme religieux ? Pour rendre justice à ces jeunes égarés dans le labyrinthe de la délinquance tous azimuts ou simplement marqués au fer rouge de la désespérance, le monde adulte sera-t-il en mesure, un jour, de répondre réellement à leurs aspirations en levant un tant soit peu les hypothèques qui pèsent sur leur destin ? Dans l'attente, il est probable qu'ils continueront à user des mêmes voies et moyens qu'ils connaissent pour s'évader d'une réalité souvent trop cruelle à affronter : la violence, l'usage de stupéfiants et psychotropes, et pour en finir le suicide. Un cycle infernal qui n'en finit pas malheureusement de faire des victimes parmi ces jeunes « loubards » pour qui la notion d'avenir n'a aucun sens, sinon celui qu'ils veulent bien lui donner. Les éducateurs du Soemo s'emploient, il est vrai, à sauver de la galère le maximum d'entre eux, mais comme dit le proverbe populaire : « On ne peut applaudir d'une seule main. ».


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