Si les conclusions de l'enquête menée en 2001 par le bureau de l'Unicef à Alger attestent que le milieu familial et écolier demeure le fief de la violence à l'encontre des enfants, la Gendarmerie nationale fait ressortir, pour sa part, dans un bilan établi en 2003, que c?est surtout à la suite d?enlèvements et de fugues que les enfants sont le plus exposés à des cas de maltraitance, aux dangers moral ou physique. A ce propos, il a été souligné par cette même source qu'il est très fréquent de déceler chez les enfants retrouvés des traces de sévices corporels dénotant l'ampleur des agressions qu'on leur a fait subir. En 2003, il a été recensé près de 4 940 mineurs victimes dont 1 699 filles. La plupart de ces fugueurs ont été victimes de multiples formes de violences. Des agressions qui se manifestent par les viols, l'inceste, l'attentat à la pudeur, l'enlèvement et autres formes de sévices. Selon des statistiques, le nombre de victimes mineures dont l?âge varie entre 10 et 18 ans est de 3 213 dont 847 filles et ce durant l?année 2003 à la différence de l?année 2002 où ce nombre était de 2 855 cas. Il a été constaté, par ailleurs, que les tranches d'âge les plus exposées à ces sévices sont les 10-13 ans et les 13-16 ans. La pédophilie et l?attentat à la pudeur n?ont, cependant, pas épargné les mineurs de moins de dix ans. Il a été ainsi relevé 9 cas dont 8 garçons touchés par ce phénomène. Durant la même période, dans la tranche d'âge des 16-18 ans, 305 cas ont été recensés dont 221 cas féminins.