Malgré tous les discours pompeux ? souvent de circonstance?, le handicapé peine à se faire admettre par la société qui feint, hypocritement, d?ignorer jusqu?à son existence. C?est pourquoi l?insertion scolaire et professionnelle des enfants et adolescents handicapés est aujourd?hui une question à l?ordre du jour. Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les handicapés ? Les enseignants ? Les rééducateurs ? Les parents ? Existe-t-il des appuis pour réaliser les adaptations pédagogiques ? Quel est le rôle des parents et leur lien avec les différents acteurs du processus d?intégration ? Le taux de chômage est de 70% en Algérie. Les handicapés sont-ils inclus dans cette tranche de jeunes ? Que faut-il privilégier : intégration ou insertion ? Sachant que l?intégration signifie la situation d?un individu dans une société (étranger, immigré ou handicapé) alors que l?insertion désigne la situation d?un individu reconnu avec ses particularités, égal en droits aux autres membres de la société quelles que soient ses différences avec la majorité. Par ailleurs, il existe d?autres termes tels que accueil, réhabilitation, etc. Peu importe ce pourquoi on opte, l?essentiel est que cela soit au profit du handicapé. Les exemples d?insertion et de non-insertion, tirés à partir des expériences des enseignants et des responsables concernés dans ce domaine et auprès des enfants handicapés déficients visuels, mentaux ou moteurs, ne manquent pas. Cependant, les études et les recherches dans ce domaine ont abouti à une seule conclusion : l?insertion scolaire et professionnelle du handicapé ne se réalise qu?avec une réelle intégration sociale. Les écoles spécialisées, centres de formation des handicapés et des formateurs encadreurs spécialisés existent bel et bien en Algérie, mais sont-ils arrivés à une réelle insertion scolaire ou professionnelle de «laâma, el-bakouche, laïb et el-mahboul» ? La catégorisation et l?étiquetage des handicapés sont, en eux-mêmes, des facteurs de marginalisation.