Au fur et à mesure que l?Aïd approche, le prix du mouton grimpe démesurément. La loi de l?offre et de la demande joue, encore une fois, en défaveur du client. L?entreprise Latraco essaie de juguler cette inflation? Malgré la hausse des prix de la viande enregistrée durant les derniers mois, la société Lazaret Transit et activités connexes (Latraco), filiale du groupe Sotracov, a maintenu le même niveau des prix que l'année dernière, soit des moutons dont la valeur varie entre 15 000 DA et 30 000 DA, divisés en plusieurs lots et autant de catégories de prix. En réalité, et selon Abdelhamid Mihoub, directeur général de Latraco, la mobilisation du cheptel dépendra en fait du volume des commandes. Toutefois, la population ovine de départ se situe entre 6 000 et 7 000 têtes, toutes issues des unités d?élevage situées dans la zone steppique au niveau de Berrouaghia, Aïn Oussara et Laghouat, mais également d?autres contrées auprès de certains éleveurs privés partenaires de Latraco. En gros, le potentiel cheptel mobilisé pourrait atteindre, dans les jours qui viennent, les 12 000 têtes ou plus. Depuis l?ouverture des ventes, il y a de cela plus de quinze jours, avec au départ une vente au poids (de 410 à 450 DA le kg de poids vif), la demande n?a cessé d?augmenter ; et plusieurs conventions, plus d?une quarantaine, ont été passées avec des entreprises publiques et privées au profit de leurs travailleurs, selon des formules intéressantes : achat groupé avec facilité de paiement et possibilités de remise pouvant aller de 3 à 10 %, en fonction de la quantité achetée, sans oublier la garantie du transport. Deux points de vente essentiels existent au niveau de l?Algérois, l?un à Birtouta, le plus grand et dont la capacité d?accueil instantanée peut atteindre les 10 000 têtes, et l?autre à Semmar. D?autres, à Djelfa, Laghouat et Médéa, sont à la disposition des citoyens. Latraco dispose, par ailleurs, de sa propre flotte de camions pour acheminer le cheptel, d?où des coûts moindres en matière de transport, mais aussi de camions d?autres partenaires. Fort de son expérience dans le domaine capitalisée depuis plusieurs années, Latraco ne cesse d?améliorer les conditions d?accueil de ses clients avec un renforcement du personnel pendant la période des ventes et ce en assurant une permanence vétérinaire et commerciale jusqu?à 20 heures, y compris les week-ends. Sur un plan purement qualitatif, Latraco propose un cheptel dont la prédominance est issue de la race noble Ouled Djellal, alimentée essentiellement à partir des parcours et non pas engraissée artificiellement. «Nous avons axé tous nos efforts, dira M. Mihoub, sur la qualité de l?animal, le suivi et la couverture vétérinaire de nos produits et l?accompagnement de nos clients.» Pour les tranches de la société n?ayant pas les moyens ou les possibilités d?acquérir le mouton du sacrifice, Latraco propose plusieurs points de vente dans la capitale ouverts même le jour de l?Aïd El-Adha (Bir-Mourad-Raïs, Saïd Hamdine, Les Sources, Ruisseau), à Blida, à Oran et à Constantine, pour la viande et les abats. Enfin, les Algériens consommeront de la viande locale puisque Latraco compte sur le label du pays profond et que toutes les demandes d?importation introduites par des particuliers et autres opérateurs auprès du ministère de l?Agriculture et du Développement rural n?ont pas eu de suite faute de dossiers complets et sérieusement ficelés. Et pour preuve que la viande de notre mouton reste une des meilleures au monde, il n?y a qu?à voir le nombre de troupeaux qui passent à travers nos frontières vers nos voisins tunisiens et marocains qui l?apprécient et la présentent comme la leur à leurs nombreux touristes.