Le prix de l'ovin varie entre 14 700 dinars et 33 500 dinars. à quelques jours de l'Aïd El-Adha, les marchés de moutons sont en effervescence. Vendeurs et revendeurs sont à pied d'œuvre. Ils saisissent toutes les opportunités pour réaliser de bonnes affaires. Des opérateurs publics et privés ont pris conscience de l'importance de ce créneau du point de vue de gain et autres bénéfices. L'entreprise publique, Latraco, comme de coutume, offre des prestations au grand public. Cette société met en vente pour cette année quelque 12 000 têtes d'ovins. Par rapport à l'année dernière, Latraco a multiplié son offre. Plus de 2 500 moutons ont été vendus depuis une dizaine de jours. La DG a signé une soixantaine de conventions avec des œuvres sociales des entreprises. Près de 1 800 têtes ont été cédées à des particuliers. Le reste a été acheté par les organismes sociaux des sociétés, des banques, des assurances, des collectivités locales, le secteur de l'enseignement... Les prix de Latraco vont de 14 700 DA pour un mouton de près de 40 kilogrammes (kg) jusqu'à 33 540 DA l'ovin de plus de 80 kg. Cela étant, cette entreprise propose un large éventail à sa clientèle. On peut trouver des bêtes à 16 800 DA, 18 900 DA, 22 500 DA, 24 650 DA, 26 800 DA, 28 950 DA, 29 550 DA, 32 550 DA. Le DG de Latraco, M. Mihoub, reconnaît que les prix pratiqués cette année ont connu une hausse par son entreprise de près de 3% en comparaison à l'année dernière. à titre d'exemple, celui qui est affiché à 14 700 DA actuellement était de 13 700 DA, l'an dernier. La race développée dans les unités d'élevage à Aïn Ousséra, Laghouat et Berrouaghia (Médéa) est celle des Hauts-Plateaux, en l'occurrence Ouled Djellal. La viande de ces ovins a un goût particulier car, dit-on, il ne broute pas l'herbe verte, mais plutôt d'autres plantes telles que l'alfa, zaâtar… Selon le DG de Latraco, l'ovin sera disponible dans ses unités jusqu'au jour du sacrifice. “Nous sommes en mesure de faire face à la demande”, avouera M. Sabeur, cadre, chargé du contrôle, de la gestion et du commerce. Hier, plus de 3 000 moutons étaient disponibles dans les étables de Birtouta. Mieux, des arrivages estimés à près de 800 têtes sont enregistrés quotidiennement dans cette unité. Pour l'année dernière, l'entreprise a vendu quelque 5 000 têtes alors que la demande était encore plus importante. Cette année, Latraco a mis les bouchées doubles et s'est préparée de telle sorte à satisfaire toutes les exigences et sollicitations des citoyens. Elle ne voudrait aucunement revivre le scénario de l'année dernière où l'offre a, à cause des moyens de transport, connu des perturbations. Facilités de paiement chez Latraco et MCM “Je ne pense pas qu'il y ait rupture cette année. Nous assurerons jusqu'à la veille de l'Aïd. Le marché est difficilement maîtrisable”, précisera le DG. Dans le même sens, il a proposé des facilités aux œuvres sociales des diverses institutions. L'acheteur paie un apport personnel qui varie de 35% à 60%, suivant le secteur d'activité. Le reste est payé en deux mensualités. Pour ceux qui ne pourront pas accomplir le rituel, Latraco met à leur disposition des points de vente de viande dans ses boucheries. Le jour de l'Aïd, l'entreprise assure une permanence vétérinaire à Birtouta. Autre prestation offerte par l'entreprise, l'on note la possibilité d'hébergement des moutons déjà vendus. Outre, la disponibilité d'une boucle d'identification, le personnel suit de près ces moutons dans cette unité à Birtouta. Pour sa part, l'Eurl-MCM, une société de catering, propose depuis quinze jours, des moutons dont les tarifs vont de 15 000 pour un ovin de 12 kg à 22 500 DA (pour les bêtes de plus de 25 kg). Plus de 5 000 têtes ont été mises en vente par cet opérateur. Il en a vendu plus de 4 000 jusque-là. Pour l'année dernière, il n' a vendu que 1 000 bêtes. Il travaille, lui aussi, avec les sociétés et autres institutions. Les modalités de paiement qu'il exige sont claires. 50% du prix de la bête à l'enlèvement et 50% après un mois. Les responsables de MCM achètent les ovins en bas âge, durant les périodes creuses où la bête n'est pas trop demandée et procède à l'élevage au quartier El-Kahla à Birtouta. Le premier responsable, M. Zaâtri, estime que la race venant de Mécheria, de Bougtoub et d' El-Bayadh à l'ouest du pays est la plus convoitée. “Ce sont les régions qui fournissent de plusieurs régions du pays”, expliquera-t-il. M. Zaâtri a indiqué que l'opération de vente sera arrêtée à quelques jours de la fête. Car, affirmera-t-il, il risque d'y avoir une chute vertigineuse des prix. Dans ce cas, rares sont les opérateurs qui pourront faire des affaires… B. K.