Le point Il a souligné hier devant le Conseil de sécurité que «la responsabilité ultime» pour rétablir la sécurité en Irak relevait de la coalition américano-britannique. Faisant le point sur la situation en Irak au lendemain de l'attaque à la bombe, qui a coûté la vie à au moins 24 personnes, M. Annan a déclaré que «pour être en mesure de contribuer effectivement au rétablissement de la paix en Irak, nous (les Nations unies) et d'autres, il est essentiel qu'un environnement de sécurité soit créé en Irak». «Ceci est l'ultime responsabilité de la coalition de l'autorité provisoire», le nom officiel de la coalition américano-britannique, a encore dit M. Annan. Dans son texte prononcé à huis clos, mais dont des copies ont été distribuées à la presse, le secrétaire général a ajouté que «les Nations unies avaient travaillé en étroite relation avec la coalition et qu'elles continueraient à le faire tout en continuant à l'encourager à prendre les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité en Irak et gagner la confiance du peuple irakien». Le secrétaire général a également déclaré que l'attentat contre le siège de l'Onu à Bagdad «avait été une source de grande tristesse et de grande détresse». Mais, a-t-il ajouté, «l'Irak aussi était la cible. Les gens qui ont été tués remplissaient le mandat de l'Onu avec un seul but en tête : aider le peuple irakien à retrouver son indépendance et sa souveraineté et reconstruire son pays aussi vite que possible sous une direction de leur choix». Auparavant, M. Annan avait déclaré que la journée de mardi «était l'une des plus noires de l'histoire des Nations unies». On ignorait, encore ce matin, l?objet de l?entretien prévu aujourd?hui au siège de l?Onu entre le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, et le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Mais il devrait être centré sur la situation en Irak au surlendemain de l'attentat contre le siège de l'Onu à Bagdad. MM. Powell et Annan répondront ensuite aux questions des journalistes. Le porte-parole de M. Annan n?a pas précisé non plus si le secrétaire d?Etat américain participerait à la réunion publique du Conseil de sécurité, qui doit discuter, à partir de 10h (14h GMT), de la situation en Irak. La tenue de cette réunion, prévue de longue date, avait été demandée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. L'ONU reste en Irak Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a annoncé hier que les Nations unies resteraient en Irak, où les Etats-Unis souhaitent le déploiement de troupes étrangères pour prêter main forte à leurs quelque 150 000 soldats. «Nous ne nous laisserons pas impressionner», a déclaré M. Annan à New York, à la suite de l'attentat au camion piégé qui a visé le quartier général de l'ONU à Bagdad, faisant des dizaines de victimes dont son représentant spécial, Sergio Vieira de Mello.