On fête dans la joie la nouvelle année, appelée, comme ailleurs, Nnayer ou Yennayer. Quelques jours avant le 12 janvier, le ras al?âam, les étals des marchés se chargent de confiseries et de fruits secs. Les marchands de poulets se frottent les mains, ici aussi, c?est la viande de circonstance. On prépare divers plats, mais le plus populaire est le rougueg, feuilles de pâte fine que l?on découpe et que l?on prépare dans une sauce, avec le poulet et des légumes. On prépare aussi le chercham, un plat à base de blé, de légumes secs et de viande de poulet, le tout cuit dans une sauce rouge. On consomme beaucoup de bonbons et de fruits secs pour que la nouvelle année soit douce et heureuse pour tous. La région des Beni Snous, non loin de Tlemcen, est la seule d?Algérie à avoir conservé pour Yennayer un carnaval. Chez les Beni Snous, où on parle encore berbère, les jeunes se confectionnent des costumes et des masques figurant des animaux et, la veille de la fête, ils vont dans les rues criant «ayrad», mot berbère signifiant lion. Le roi des animaux est, en effet, la principale figure du carnaval, auquel d'ailleurs il a donné son nom. On va de maison en maison quêter des aliments que l?on va manger ensemble. Le carnaval des Beni Snous était en voie de disparition quand des associations locales l?on fait revivre !