Le processus de paix entre la rébellion et le gouvernement philippin n'est pas remis en cause malgré le grave affrontement qui a fait 23 morts, a déclaré aujourd?hui mardi la présidence. Même si l?attaque d'un poste militaire près de la ville de Mamasapano par quelque 600 hommes d'une faction du MILF représente une des plus graves violations du cessez-le-feu conclu en 2002, le porte-parole de la présidente Gloria Arroyo, Ignacio Bunye, a estimé qu'il s'agissait «d'un cas isolé». «Les incidents n'affecteront en aucun cas les négociations de paix», a-t-il dit, tout en soulignant que les agresseurs seraient poursuivis et l'ordre rétabli. Fort de quelque 12 000 hommes, le Front Moro islamique de libération (MILF) poursuit depuis 26 ans une lutte armée dans le sud de l'archipel, où vivent la plupart des membres de la minorité musulmane des Philippines. M. Bunye a ajouté que le gouvernement attendait que la direction du MILF prenne des sanctions contre les auteurs de l'attaque, qui auraient agi pour venger la mort du frère du chef de la faction qui a lancé l'assaut. Il a précisé qu'un comité de surveillance du cessez-le-feu, formé de représentants du MILF et de Manille et d'observateurs internationaux, avait entamé une mission sur le terrain auprès des deux camps.