Action Les étudiants de la Faculté des sciences politiques et de l?information (ex-Isic), soutenus par des résidentes de la cité universitaire d?Hydra II, ont organisé, hier, un mouvement de protestation. Cette action fait suite à l?intervention «musclée», selon les étudiants, dans la nuit de lundi à mardi, des forces de l?ordre et qui s?est soldée par l?arrestation de plus d?une dizaine d?étudiants grévistes sur une soixantaine ainsi que de deux étudiantes. «Les forces de police ont tabassé la plupart des étudiants», affirme l?un d?eux. Tout a commencé dans la nuit du lundi 10 janvier, après l?occupation du campus par les étudiants qui, soutenus par leurs camarades venus des autres facultés et universités, protestaient contre l?arrestation, la veille, de l?un de leurs camarades. Appelés à la rescousse par le directeur de l?établissement, les policiers ont violé l?enceinte universitaire vers 21h pour évacuer les contestataires et «embarquer des étudiants dans leurs véhicules dont deux jeunes filles et quatre étudiants de Tizi Ouzou. La brigade antiémeute est entrée dans le campus. Les policiers nous ont tabassés, insultés et malmenés. Ils en ont aussi arrêté quelques-uns», témoigne un étudiant de troisième année sciences politiques. D?autres affirment que les policiers les ont frappés «sans distinction». «Notre seul tort, mes copines et moi, est d?avoir été là debout, à regarder ce qui se passait», dit une étudiante résidant à la cité Hydra II. La tension était à son paroxysme. A tout moment, la situation pouvait dégénérer? «C?est notre administration qui a voulu qu?on en arrive à cette situation», s?écrie une étudiante en journalisme. «Nous voulions occuper pacifiquement l?institut et organiser un sit-in durant la nuit pour exiger la libération de notre camarade. Ce qui nous a été interdit de la façon la plus révoltante et répressive», a-t-elle ajouté. Pour rappel, tout a commencé avec l?arrestation de Merzouk Hamitouche, étudiant en 3e année de sciences politiques, le 13 décembre 2004 à l?entrée de la faculté. Depuis, le collectif a organisé plusieurs actions de protestation pour exiger sa libération et l?arrêt des poursuites contre les autres. Depuis cette date, les cours sont suspendus. A noter, par ailleurs, qu?après l?arrestation des «25 étudiants», selon le communiqué signé par le collectif des étudiants autonomes, plusieurs facultés prévoient des actions de solidarité. Les étudiants devraient paralyser l?université d?Alger et d?autres universités du pays, selon le communiqué affiché et signé par ledit collectif et ce jusqu?à l?aboutissement de leurs revendications. Affaire à suivre.