Infrastructure La ville d?Arzew (Oran) compte répondre aux besoins de sa population, en mal d'espaces culturels. L'idée vient d'être retenue par les membres de l'assemblée élue de cette collectivité locale, qui ont décidé d'octroyer au projet une première tranche de 20 millions de dinars, pour lancer les études préliminaires. Il a été souligné que le site devant abriter cette infrastructure a été, d'ores et déjà, choisi. Il est situé à proximité du futur siège de la daïra, actuellement en construction. Telle que projetée par les autorités locales, la bibliothèque d'Arzew comprendra quatre étages et devra comporter, outre les espaces de lecture, de consultation et de stockage de livres, d'autres infrastructures liées aux nouvelles technologies de la communication (cyberespace, Internet, vidéothèque, CD-thèque) et autres. En principe, un cahier des charges sera élaboré avant qu'un concours de conception ne soit lancé pour choisir la meilleure proposition des bureaux d'études éventuellement intéressés. C'est un grand projet que l'APC autofinancera par tranches au vu des sommes colossales nécessaires à sa réalisation. La réalisation d'une telle infrastructure s'avère primordiale pour asseoir et relancer l'activité culturelle qui fait défaut dans cette ville, un des pôles de l'industrie pétrochimique du pays. Les infrastructures de ce genre se résument en une maison de jeunes où des animateurs, mus par leurs seuls volonté et dévouement, tentent, vaille que vaille, de maintenir un semblant d'activités, en l'absence de moyens. La salle El-Mactaâ, rénovée à coups de millions de dinars, mais fermée à longueur d'année sauf pour quelques occasions, faute de programmations et d'activités, est un autre exemple édifiant de cette léthargie. Le mouvement associatif local, versé dans le créneau de la culture, se limite à quelques associations, «découragées» par l'absence de moyens, locaux et subventions, constate-t-on. Pour cet exercice 2005, l'exécutif communal a consacré une enveloppe de plus de 16,5 millions de dinars, dont 450 000 DA sont revenus à des associations culturelles, scientifiques et caritatives qui «activent réellement sur le terrain». Le reste a été partagé par les associations sportives. De source proche de la même APC, on apprend que deux rendez-vous classiques sont inscrits au titre du programme culturel de cette nouvelle année : la tenue d'une journée de commémoration de la bataille d'El-Mactaâ et une nouvelle édition du festival du théâtre pour enfants. Pour cette dernière manifestation, le ministère de la Culture vient d'être saisi pour une participation financière à son organisation. Vu le manque de fonds nécessaires, l'édition 2004 s'est limitée à de simples «journées du théâtre pour enfants», rappelle-t-on.