Transfert L?international algérien, Abdelmalek Cherrad, vient de signer au profit du club corse le Sporting de Bastia pour une période de six mois. «J'avais des propositions d'autres clubs français de Ligues 1 et 2, mais le challenge sportif était plus intéressant pour moi à Bastia. On est relégables actuellement et je pense que ce n'est pas la place de ce club. Le Sporting me tend la main au moment où je sors d'une période difficile, la presse a beaucoup parlé de moi à tort et à travers et je ne tiens pas à m'étendre sur ce sujet. Je sais que le club compte sur moi car il ne marque pas beaucoup de buts, je suis professionnel, je n'ai que 24 ans et je vais faire de mon mieux. Je viens à Bastia pour travailler et progresser. Je ne pense pas être prêt physiquement pour jouer dès samedi. Il faut d'abord que je rencontre l'entraîneur, le staff technique et l'ensemble des joueurs avant de parler de match. En revanche, j'ai une grosse envie de jouer car j'ai disputé ma dernière rencontre avec La Gantoise fin novembre et j'ai hâte de retrouver la compétition. Je me suis entraîné seul, mais ça ne vaut pas le travail en groupe et les matches. A part Anther Yahia avec qui je joue en sélection et que je connais donc très bien, j'ai fréquenté Nicolas Penneteau en sélection française, j'ai côtoyé Youssouf Hadji lors de la Coupe d'Afrique des Nations et je voyais assez souvent Romain Rocchi lorsqu'il jouait à Cannes. Avec les autres joueurs du groupe, on se salue à chaque rencontre mais je ne les connais que de nom. A mon départ de Nice, qui a été largement commenté dans la presse, j'ai signé à l'Espérance de Tunis, mais je n'ai jamais joué dans ce club car la licence n'a pas été homologuée. Je suis donc allé en Belgique, au club de La Gantoise. En raison de diverses blessures, je n'ai disputé que 5 ou 6 matches. On me forçait à jouer alors que je n'étais pas bien physiquement, ce qui a occasionné plusieurs accidents musculaires. Malgré tout ce qui s'est passé, je me suis toujours comporté en professionnel. Il est certain que j'ai commis des erreurs mais qui n'en a jamais fait. En l'espace d'un an, j'ai beaucoup mûri et ce que j'ai vécu me servira à me forger un caractère. La mauvaise réputation que je traîne, c'est la presse qui en est à l'origine. Si vous posez la question aux personnes qui me côtoient régulièrement, ils vous diront que je suis un gentil garçon mais, sur le terrain, j'ai la rage de vaincre et je prends des cartons bêtes. Il faut que j'arrive à canaliser cette ardeur. Lors d'un match, je mouille le maillot, je me bats et je pense que personne ne m'en voudra pour cela. Je n'ai aucune revanche à prendre, mais j'ai envie de rejouer rapidement et prouver ma valeur, à moi-même surtout, mais aussi à mon entourage. »