Résumé de la 13e partie Les enfants étaient regroupés autour de la vieille ; Aubépin et sa femme étaient restés dans la pièce. La jeune femme regarda : la terre avait aspiré une partie du ventre. «L?Argenté, L?Argenté, mon enfant. Ils allèrent dans les bois avec elle et l'y abandonnèrent au milieu des fauves, avec une chienne qui jappait, un maillet et une calebasse qui s'entrechoquaient, et la nuit.» «L?Argenté, L?Argenté, mon enfant. Elle allait être dévorée si un cavalier, qui passait par là, ne l'avait recueillie et emmenée dans sa maison. Il réussit à sortir les serpents qu'elle portait dans son ventre et il l'épousa.» La mère regarda à la dérobée derrière elle : d'Aubépin et de sa femme il ne restait que les têtes, qui émergeaient au-dessus du sol comme des courges rondes. «L?Argenté, L?Argenté, mon enfant. Ils eurent un garçon qui grandit et, un jour, revint de la place du village en pleurant parce que ses camarades allaient rendre visite à leurs oncles maternels, et lui n'en avait jamais entendu parler.» A cet instant, la mère vit que les deux têtes avaient disparu : à la place, il y avait des touffes de cheveux, les uns, longs, les autres, à côté, plus courts. Elle sentit son c?ur tressaillir. Elle se leva, saisit la tête d'Aubépin par les cheveux et, de toutes ses forces, tira. Le corps d'abord résista, mais la jeune femme, tremblant de tous ses membres, ne lâcha pas prise. Bientôt, la masse commença à céder. Le haut du crâne d'Aubépin, puis la tête, les épaules, le buste, la taille, les jambes, les genoux, les pieds enfin furent déterrés. Quand Aubépin, livide et tout endolori, se dressa enfin devant elle, elle se précipita pour l'embrasser, puis elle alla chercher un maillet et, frappant à toute volée sur ce qui restait du corps de sa belle-s?ur, l'enfonça à tout jamais dans la terre. Par la suite, elle fit venir son mari. Aubépin se remaria et ils vécurent très heureux dans leur pays.