Résumé de la 1re partie Dans l?île de Pawley où la famille du gouverneur Alston passe des vacances dans sa résidence d?été, le fils unique a contracté la malaria. Le jeune Aaron Alston avait dix ans. Si sa mère laisse libre court à sa douleur, son père, lui, se renferme dans le silence. Mais intérieurement, il souffre car il avait placé tous ses espoirs dans le petit garçon. Il rêvait qu?un jour il lui succéderait ou, du moins, s?il ne devenait pas comme lui, gouverneur, prendrait en main les vastes propriétés de son père. La mort détruit ses espoirs et anéantit ses projets. Théodosia, elle, après avoir abondamment pleuré son fils, pense à son père, et ce qui la chagrine le plus, c?est que ce père n?ait pas connu l?enfant. Il faut dire qu?Aaron Burr, qui a occupé la fonction de vice-président des Etats-Unis, a été contraint de quitter le pays à la suite d?un duel au cours duquel il a tué son adversaire. Les duels étant interdits, il a été poursuivi et traduit en justice. Il a été acquitté, mais sa carrière a été définitivement ruinée et, craignant les représailles de la famille de sa victime, il a dû quitter le pays. Il est resté ainsi plusieurs années en Angleterre avant de revenir. Il s?est installé à New York et exerce les fonctions de procureur. Théodosia, qui est très attaché à son père, a beaucoup souffert de cet exil forcé. Son mari, Joseph Alston, fait de son mieux pour la consoler, mais elle ne se calmera qu?à la naissance de son fils, Aaron. Elle lui donne d?ailleurs le prénom et le nom de son grand-père et va l?élever dans l?amour et le respect de celui qu?elle a toujours considéré comme un grand homme. «Un jour, ton grand-père reviendra et tu le verras ! Tu l?aimeras autant que je l?aime !» L?enfant ne manque pas de lui demander pourquoi son grand-père n?est pas avec eux, pourquoi il vit à l?étranger. «Un jour, je t?expliquerai», lui répond-elle. Mais le petit ne saura jamais ce qui s?est passé, puisqu?il meurt à dix ans. Et le grand-père, à New York, va souffrir autant que sa fille. Celui qui portait son nom s?en est allé, emporté par une méchante maladie? «Cher père, lui écrit Théodosia, j?ai perdu mon petit garçon? Mon enfant m?a quittée pour toujours, sans vous avoir vu, sans que vous l?ayez connu? Puisse Dieu vous consoler d?une telle perte et vous apporter des compassions?» Aaron Burr lui répond par une lettre où il lui dit tous ses regrets de n?avoir pas connu ce petit garçon dont sa fille était si fière. Il partage sa douleur et lui dit combien, en ce moment, il voudrait être auprès d?elle, malheureusement, encore poursuivi par des adversaires qui cherchent à nuire à sa nouvelle carrière, il ne peut quitter New York. «Je suis avec toi, ma petite. Je pense à toi ; à tout moment, je partage ta douleur et ton désespoir, je te serre dans mes bras !» Théodosia pleure en lisant ces lignes. Combien son père lui manque, en ces moments de douleur et de solitude. Elle va essayer de trouver un refuge dans les souvenirs qui la lient à ce père adoré. De sa mère, morte alors qu?elle était encore très jeune, elle ne garde aucun souvenir? (à suivre...)