Résumé de la 4e partie Après avoir perdu son fils, Théodosia Burr se rend chez son père, l?ex-vice-président des Etats-Unis, revenu d?un long exil. La frégate, qui conduit Théodosia et le petit groupe qui l?accompagne, part donc le 31 décembre 1812, du port de Georgetown, dans la baie de Winyah. Après avoir embrassé son époux, Théodosia monte dans la frégate. La jeune femme manifeste une grande excitation. Ceux qui l?ont vue affirment qu?elle riait et battait des mains. Ses joues, d?habitude très pâles, sont colorées. ? Calmez-vous, madame, lui a dit son médecin, calmez-vous, vous allez vous exciter et vous risquez de vous faire du mal ! ? Laissez-moi, docteur ! Il y a longtemps que je n?ai été aussi heureuse ! Je vais enfin revoir mon cher père ! ? Mais si vous vous sentiez mal ? ? Je suis en forme docteur, ne vous inquiétez pas ! La joie de la jeune femme a gagné les autres voyageurs et tout le monde s?est mis à rire. Le capitaine du navire a lancé l?ordre de larguer les amarres et on a vu la frégate s?élancer dans les eaux de la baie, avant de rejoindre le large. Tandis qu?on largue les amarres, elle reste debout sur le pont et, posant ses doigts sur ses lèvres, envoie un baiser à son époux, Joseph Alston, resté sur le quai. Le gouverneur est très ému, mais il le serait plus encore s?il savait que ce geste était le dernier qu?il voyait de sa femme? Au moment où elle part, Théodosia Burr Alston a 29 ans. Elle a perdu sa mère alors qu?elle était encore enfant. Elle a alors tourné toute son affection vers son père qui, lui aussi, l?aimait plus que tout. Il a pourtant consenti qu?elle épouse, alors qu?elle n?a que 17 ans, un jeune homme de 22 ans, Joseph Alston, qu?elle aime éperdument. Mais voilà que quelques années après, le jeune homme devient gouverneur et elle doit le suivre en Caroline du Sud où il exerce sa profession et où il a acquis de vastes terrains. Seule la naissance d?un enfant va la consoler de sa séparation d?avec son père. Et voilà que cet enfant est emporté par la malaria et qu?elle se retrouve seule? Le temps est très beau et il n?y a aucun risque de tempête. Il y a le danger que la frégate soit interceptée par un navire anglais, l?Amérique étant en période d?hostilité avec son ancienne colonie, mais les risques ont été levés. En effet, quelques jours auparavant, le gouverneur Alston a obtenu un écrit des autorités britanniques autorisant le passage de la frégate au cas où elle croiserait leurs bâtiments. L?homme de confiance de Aaron Burr, Timothy Green, a l?autorisation dans sa poche et la produira donc si des Anglais sont rencontrés. Le même homme s?est assuré que le capitaine de la frégate est un bon navigateur : on lui a même certifié que c?est le meilleur de toute la côte et que l?on ne pouvait pas trouver mieux ! Toutes les chances sont donc réunies pour que le voyage se déroule dans les meilleures conditions. S?il n?y a pas d?imprévu, la frégate arrivera à New York au bout de cinq jours. A New York, son père, averti de son départ, l?attend avec impatience. (à suivre...)