Résumé de la 3e partie Le gouverneur Alston aurait aimé affréter, lui-même, la frégate qui conduirait son épouse à New York auprès de son père, mais celui-ci l?a précédé en envoyant un de ses hommes de confiance. Comme le gouverneur ne veut pas irriter son beau-père, il laisse donc faire Green, le New-Yorkais. L?homme loue aussitôt une frégate, «Le Patriote». Ce bateau, connu, à l?époque, pour sa rapidité, est habituellement réservé au transport des marchandises et du courrier, mais depuis que l?Amérique est en guerre contre l?Angleterre, il sert aussi à attaquer les navires anglais. De temps à autre, la frégate est louée pour le transport de voyageurs. ? Vous croyez que ce bateau est sûr ? demande le gouverneur, vaguement inquiet ? Très sûr? Autrement je ne l?aurais pas loué ! Le gouverneur Alston préfère quand même faire accompagner sa femme par son oncle, William Algernon Alston, ainsi que de quelques personnes de confiance qui sauraient l?assister au cas où elle tomberait malade. La jeune femme est de nature fragile et la perte cruelle de son fils l?a fortement éprouvée. Alston veut profiter de l?occasion pour envoyer à New York de la poudre de riz que produisent ses plantations, la «poudre Alston». L?argent collecté servira à financer le voyage et le séjour de Théodosia à New York. Le départ est fixé au dernier jour de l?année, le 31 décembre 1812. La veille, William Alston arrive. Il fera partie du voyage ainsi que son médecin, sa femme de chambre et, bien entendu, Timothy Green, l?homme de confiance de Aaron Burr. Le jour du départ, une calèche vient chercher le groupe. Le gouverneur accompagne sa femme jusqu?au port où l?attend la frégate. Il y trouve Green et lui demande, une fois de plus, de prendre soin de sa femme. Tandis que les voyageurs montent dans le bateau, le gouverneur serre sa femme dans ses bras. ? Tu me manqueras, lui dit-il ? Toi aussi, tu me manqueras ! ? Mais je suis heureux que tu revoies ton père?Voici longtemps que tu languis loin de lui ! ? Mon ami, je te serai toujours reconnaissante de m?avoir autorisée à faire ce voyage ! Rassure-toi, dès que j?aurai passé le temps nécessaire avec lui, je reviendrai auprès de toi ! Il lui serre la main. ? Tu le promets ? ? Oui, dit la jeune femme surprise par le ton. Elle sait que son mari l?aime et qu?elle l?aime aussi. Si son départ le fait tant souffrir, elle est prête à renoncer à ce voyage auquel pourtant, elle tient beaucoup. ? Joseph, dit-elle ? Non, ma chérie, tu dois aller voir ton père, non seulement pour toi, mais aussi pour lui? Il a dû souffrir d?avoir été séparé de toi, toutes ces années ! ? Oui, dit-elle ? N?oublie pas de m?écrire, à ton arrivée ! Pense à moi, tout le temps que durera ton séjour à New York ! ? Oui, dit-elle encore docilement. (à suivre...)