Saddam Hussein et ses lieutenants détenus en Irak sont en droit de voter lors des élections générales de dimanche, mais ils ne pourront pas le faire pour des raisons de logistique, a affirmé le président de la Commission électorale irakienne dans une déclaration publiée, aujourd?hui, mercredi. «Juridiquement, le président irakien déchu, Saddam Hussein, et ses lieutenants ont le droit de voter du moment qu'ils n'ont pas encore été jugés (...).» Mais ils ne pourront pas «exercer leur droit de vote en l'absence de bureaux de vote mobiles», a déclaré Abdel Hussein Al-Hindaoui au quotidien arabe Asharq al-Awsat, publié à Londres. «Pour des raisons de calendrier, la commission n'a pas mis en place des bureaux de vote mobiles qui auraient permis aux prisonniers de participer aux élections», a-t-il dit. Ils ne pourront pas non plus se porter candidats, «car ils sont poursuivis en justice, accusés de crime de guerre et de crimes contre l'humanité», a-t-il dit. Saddam Hussein et onze hauts dignitaires de son ancien régime attendent d'être jugés, plus d'un an après la capture, le 13 décembre 2003, de l'ex-dictateur par l'armée américaine. Le 1er juillet, Saddam Hussein et ses codétenus ont été présentés à un juge qui leur a signifié les chefs d'inculpation pesant contre eux. Ils risquent la peine capitale.