La Haute commission électorale indépendante d'Irak (IHEC) a déclaré lundi que le taux de participation aux élections législatives du pays a été de 62,4 %. "Le taux de participation des électeurs du pays a atteint 62,4 %", a déclaré Hamdiyah al-Hussieni, membre de la commission, aux journalistes lors d'une conférence de presse. M. Al-Husseini a indiqué que le plus haut taux de participation (80 %) a été enregistré dans la province kurde de Duhuk, dans le nord de l'Irak, et que le plus bas taux de participation (50 %) a été observé dans la province de Maysan, dans le sud du pays. Dimanche, plus de 18 millions d'électeurs irakiens se sont rendus aux urnes dans près de 8.920 bureaux de vote du pays pour élire les 325 représentants du Conseil irakien sur les 6.300 candidats qui se sont présentés. Aux élections législatives de 2005, le taux de participation était de 59 %, car les arabes sunnites avaient boycotté les élections en raison de l'invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein. Les résultats préliminaires seront publiés le 18 mars, mais ses conseillers en sont certains : la liste dite de l'Etat de droit composée par le premier ministre sortant, Nouri Al-Maliki, est arrivée en tête des élections du 7 mars. Ce résultat lui donne la primeur pour former le prochain gouvernement. Abbas Al-Bayati, un proche du premier ministre, avançait lundi soir le chiffre d'une centaine de sièges, “voire un peu plus“. Problème : l'Assemblée nationale en comprendra désormais 325 (contre 275) et M. Maliki apparaît donc loin de la majorité requise. Pour composer la prochaine équipe gouvernementale, les tractations ont discrètement commencé. Elles pourraient durer de longs mois. La commission électorale devait fournir, hier, les premiers résultats partiels. Elle a annoncé, lundi, la participation: 62,4 % des 19,8 millions d'électeurs irakiens présents dans le pays ont voté. Nettement moins qu'aux premières législatives post-Saddam Hussein en 2005 (76 %), mais mieux qu'aux élections provinciales de janvier 2009 : 50,3 % seulement des électeurs s'étaient déplacés. Comme on le pressentait, les Arabes chiites qui dominent Bagdad depuis la guerre civile de 2006-2007, et neuf autres provinces sur 18, ont moins voté que leurs concitoyens sunnites qui avaient une revanche à prendre. En 2005, ils avaient commis ce que tous leurs leaders appellent aujourd'hui “la grave erreur“ du boycottage.