En 2004, l?Algérie a déboursé 900 millions de dollars pour l?importation des médicaments, soit un bond de 30%. Deux raisons : la croissance de la demande locale et la flambée non maîtrisée de l?euro. En 2004, la facture de l?importation du médicament en Algérie s?élevait à 900 millions de dollars, soit une augmentation nette de 30%. En 2003, le pays a déboursé, dans ce créneau, quelque 600 millions de dollars. L?augmentation révélée, hier, par El-Hachemi Djaâboub, ministre de l?Industrie, s?explique par deux raisons essentielles : l?accroissement de la demande locale en médicaments et la flambée de l?euro, la monnaie avec laquelle s?effectue l?opération d?achat. Ce chiffre, qui représente presque 5% des importations globales de l'Algérie en 2004, estimées à quelque 18 milliards de dollars, n?est pas pour assurer les spécialistes du domaine pour la plupart, des détenteurs de capitaux privés. «Contrairement à nos attentes, nos importations en médicaments ont augmenté en 2004. Je le dis avec une grande amertume, mais c'est la réalité qui devra, en revanche, nous pousser à revoir notre politique en matière de production de médicaments génériques», a déclaré M. Djaâboub en marge d'une rencontre internationale sur l'investissement dans le secteur Chimie-Pharmacie. «900 millions de dollars par an est l'équivalent de 30 dollars payés annuellement par personne et c'est une lourde facture», a-t-il encore commenté. Le ministre pense que la solution ne peut provenir que s?il existe une réelle volonté de la part des opérateurs économiques privés qu?il exhorte à venir en Algérie explorer un terrain fertile. De l?avis du ministre, les opportunités d'investissement sont bien meilleures que durant les années écoulées et le marché algérien connaît, actuellement, une demande croissante en médicaments. Il incite, dans la même logique, les autorités publiques à consolider les avantages accordés aux investisseurs, nationaux ou étrangers dans le domaine de la production pharmaceutique. Parmi, ces avantages, il existe notamment les exonérations fiscales et parafiscales dont peuvent bénéficier les investisseurs. Pierre angulaire de la grande chaîne de la production pharmaceutique, le secteur de la Chimie-Pharmacie amorcera, dès ce mois de février, son processus de privatisation avec le lancement d?un appel d?offres national et international. 70 agences pharmaceutiques publiques seront concernées. Sur un total de 1 200 agences pharmaceutiques privatisables, 132 l?ont déjà été.