El-hadj Hachemi Guerouabi, Nora, Chérif Khadam et l'artiste peintre Aïcha Haddad sont hospitalisés à Paris. Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, s?est rendue à leur chevet dimanche. «Je suis venue voir nos artistes qui sont très fatigués et leur dire que le gouvernement est à leurs côtés», a-t-elle souligné a l'APS. «Aïcha Haddad, qui a bénéficié de soins intensifs en France, a préféré rentrer en Algérie pour poursuivre son traitement», a dit la ministre de la Culture qui a rassuré qu?el-hadj Hachemi Guerouabi «se porte bien» alors que Nora et Chérif Khadam «se soignent et sont bien pris en charge». Mme Khalida Toumi a dit souhaiter voir Nora et Chérif Khadam faire partie d'un grand spectacle en Algérie. Ainsi, si des artistes comme El-Badji et Yahia Ben Mebrouk ou encore Sissani sont partis discrètement, dans l?indifférence et dans des conditions déplorables, d?autres se sont retirés des planches et de la scène. Après avoir tant donné à l?art au nom de leur pays, nos artistes, les quelques-uns qui restent, à savoir ceux de l?ancienne génération qui a brillamment incarné une époque, se retrouvent, en fin de parcours, fatigués, malades, oubliés, voire ignorés. Si la visite qu?a rendue la ministre à ces artistes est en soi un acte méritoire, il n?en demeure pas moins que la condition de l?artiste algérien reste précaire. Le statut de l?artiste, quant à lui, tarde à venir ; et en dépit du fait que nos grands noms de la musique et des arts disparaissent l?un après l?autre, aucune intervention des institutions concernées n?est concrètement formulée pour reconsidérer la place de l?artiste dans la société et préciser définitivement son statut.