Précautions La route principale étant enneigée, les véhicules ne peuvent plus circuler. Qu?à cela ne tienne, les habitants disposent de solutions qui leur permettent de se prendre en charge durant plusieurs semaines. Dans pareilles circonstances où les conditions climatiques sont très défavorables, la recette «miracle» se limite à un plat ancestral à base d?huile d?olive et de galette de semoule, ultime recours. Da Bouhou, 80 ans, un sage du village emmitouflé dans son burnous, rappelle : «Même durant la Révolution, l?huile d?olive et la galette n?ont jamais quitté nos foyers. C?est en quelque sorte notre plat "salvateur" et Dieu merci, on s?en sortait à chaque fois». Dès lors la semoule, incontournable dans la région, est très demandée. Mais c?est aussi le cas pour le lait, le gaz et surtout les bougies dont le prix a atteint 80 DA le paquet. Cela dit, même si ces denrées sont de première nécessité, il n?en demeure pas moins que d?autres produits tels que les légumes secs, les biscuits, les pâtes alimentaires et les conserves ont vite fait de disparaître des étals des épiceries.. Les commerçants sont, comme on peut l?imaginer, les plus heureux en cette période, puisque tout a été écoulé en un temps record, même les pellicules et les appareils photos jetables. Souvenirs obligent ! Autre produit, objet de la ruée en ce froid glacial, le gaz dont la bouteille a été cédée à 650 DA par certains spéculateurs et trabendistes ayant profité de ce que les villageois sont restés à court de ce produit en même temps que privés d?électricité. Cela a été vérifié auprès des membres de l?association Thidukla qui nous ont affirmé que le manque d?approvisionnement en gaz butane a permis à certains opportunistes de profiter de cette situation.